Après le marasme... des voeux 2018 plus confiants pour les maires de Côte d'Or !

Après le marasme... des voeux 2018 plus confiants pour les maires de Côte d'Or !

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Toujours au plus proche de la Côte d'Or, l'Echo des Communes est allé à la rencontre des maires en ce premier mois de l'année.

Les cérémonies de voeux donnent la température, l'ambiance de cette terre bourguignone dont le vivre ensemble pourrait être la devise.

Au travers de notre balade, nous avons écouté, entendu, beaucoup mangé, un peu bu et beaucoup ri !

Plaisir que nous partageons aujourd'hui avec vous, lecteurs fidèles, avant de retourner cheminer nos belles campagnes et notre Métropole.


01 février 2018

L’année 2018 commence entre neige, pluies diluviennes et inondations ! Les cérémonies de vœux des maires de Côte d’Or ont été de bons moments de convivialité, le moment de passer du temps avec les administrés. Loin de la grognite aigue, du pessimisme ambiant de ces deux dernières années, le moral des troupes communales semble retrouver du poil de la bête, l’envie d’avancer et de construire ensemble. Un petit tour pour vous faire une idée ?

 

La tendance générale est donc plutôt « assez positive ». On envisage de nombreux projets et on peut noter une réelle volonté des élus à développer leur territoire, à le rendre plus attractif. La politique territoriale de l’état laisse en suspens certaines réserves…  Mais là où les baisses de dotations ont tétanisé le monde rural, on entend venir une nouvelle vague. Celle des élus… qui était déjà dans le moove et ont à faire école auprès de leurs homologues…  qui évoquent de nouveaux leviers de croissance par l’économie, par l’investissement générateur de profits pour la commune, par d’autres leviers  fiscaux, d’autres modes de financement. Sur fond de transfère de compétences des communes aux communautés de communes et inversement, si la restructuration territoriale restreint ou élargit des champs de compétences, le dialogue semble amorcer entre les différentes entités pour un « mieux administrer ensemble ». Et c’est ainsi que nous allons commencer notre balade de petits fours en galettes des rois.

Ludovic ROCHETTE, président de la Communauté de communes Norge et Tille donne le ton ou le LA « Face au choix de l’Etat (gel des dotations, réforme de la Taxe d’Habitation), nous aurons encore plus qu’hier à être ingénieux. Mais je redoute que les marges ne soient plus qu’un souvenir. Nous aurons donc à trouver d’autres recettes. Il est inimaginable pour ma part d’utiliser le levier fiscal. Nous devrons donc accélérer notre politique de développement économique afin de dynamiser notre CFE …  qui ne manque pas de citer le succès exemplaire de la Zone d’Activités de la Petite Fin (St Julien) qui voit 80 % de la surface vendue à ce jour. Notre territoire a tout pour accueillir habitants, services et entreprises ».

Une ombre, malgré tout, la dernière atteinte à la souveraineté des maires, la GEMAPI qui n’a pas fini de questionner, d’embarrasser, de contraindre et d’engendrer des coûts ! Celle-ci, chacun aimerait avoir sa peau.

« Les consommateurs que vous êtes font un peu plus attention à leur consommation d’eau potable et d’autre part que les travaux accumulés dans la dernière décennie portent leurs fruits et qu’il n’y a quasiment plus de perte entre le captage et la distribution de l’eau. La commune a toujours travaillé dans le respect des lois pour obtenir le meilleur rendement possible de ses réseaux d’eau potable et d’assainissement.Nous sommes très fiers d’avoir une régie municipale performante, cela nous permet de gérer au mieux le prix de nos services. L’Europe via l’état et la loi NOTRé (Nouvelle Organisation Territoriale de la République) décide de transférer de façon obligatoire, ce service qui deviendrait une compétence communautaire à partir de 2020, mais devant le Tollé que cela occasionne cette loi pourrait être assouplie. Pourquoi casser des services qui fonctionnent ? La motivation de nos services technique et administratif reste intacte et la mutualisation de notre savoir-faire reste une alternative au transfert total à la COVATI qui ne possède pas de service technique, n’oublions pas que sur notre territoire il y a 23 communes et certainement une vingtaine de gestion et de prix différents… » c’est en matière d’eau le credo de Daniel LAVEVRE, maire de Marcilly-sur-Tille.  

Christophe MONOT, maire de Marsannay le BoisChristophe MONOT, maire de Marsannay-le-Bois, a penché l’oreille de ses administrés sur les aspects financiers de la gestion de sa commune. "Marsannay perd environ 7500 € par an de dotations de l’Etat (DGF) soit une dotation en 2017 d’environ 30000 € plus faible qu’en 2013. Le contexte financier tendu va se poursuivre en 2018. Je suis certain que l’équipe municipale saura s’adapter, se former, s’informer et au final prendre les bonnes décisions pour notre village."  Un contexte qui incite monsieur le maire et trois de ses voisins à pousser la réflexion sur la possibilité d’une fusion de communes. Une idée qui fait son chemin aussi dans le Châtillonnais par exemple.

Sur ce même fond de transferts divers et variés de dotations,  Thierry DARPHIN, maire d’Is-sur-Tille a présenté les nombreux projets d’une commune dynamique et riche d’un fort tissu d’entreprises, « Les projets pour 2018 sont nombreux. La bonne nouvelle de ce début d’année est que, enfin, les dotations ne devraient pas baisser. Il semblerait que les collectivités locales aient assez contribué au redressement des finances publiques et n’ont plus à subir, pour le moment, les coups de butoir de l’Etat qui, soit dit en passant, n’a pas hésité à transférer aux communes la gestion des PACS depuis le 1er novembre 2017, chargeant ainsi encore un peu plus la barque des transferts non compensés. Je précise à ce sujet que plus d’une dizaine de PACS ont été signés depuis cette date. En ce qui concerne les finances, nous pratiquons une gestion en bon chef de famille, vous avez pu voir que les taux d’imposition n’ont pas évolué depuis 2014 comme nous nous étions engagés à le faire. Des actions concrètes ont été obtenues sur votre pouvoir d’achat grâce à cette bonne gestion, baisse du prix de l’eau de 12%, baisse du prix de la cantine, baisse du prix des taxes des ordures ménagères de 3% grâce à une modification des principes de collecte. Toutes ces baisses concernent votre pouvoir d’achat et c’est pour moi l’essentiel dans une conjoncture difficile. »   

Un maire attaché au développement de sa commune, mais pas à tous prix, c’est Marie DUPARC, maire de Saint-Jean-de-Losne qui l’évoque avec force « 2018 sera le début d’une réflexion sur la redynamisation de notre bourg-centre. Nous devons envisager l’horizon et accompagner. Mais, nous devons aussi accepter que les choses changent, la nostalgie ne doit pas assombrir l’avenir. Nous ne devons pas refaire mais parfaire. Nous lutterons contre l’agrandissement des centres commerciaux qui appauvrissent nos commerces de proximité, mais nous appuierons le développement des zones artisanales afin d’accueillir de nouvelles entreprises qui valoriseront le savoir-faire et renforceront notre bassin de vie.  Cette redynamisation passe par l’entretien du bâti, dont chaque propriétaire est responsable. Il existe des dispositifs d’aides pour accompagner à la rénovation et les services de la communauté de communes sont à la disposition des propriétaires pour les guider. Nous devons laisser à nos enfants une ville accueillante et embellie. Dans le cadre de la loi NOTRe, bon nombre de compétences ont été transférées à la Communauté de Commune, souvent douloureusement d’ailleurs. Les compétences de la communauté de communes ne se limitent pas à la collecte des ordures ménagères mais c’est aussi, l’enfance-jeunesse, le sport, la culture, le social, le tourisme, le fluvial, l’économie… Je remercie le président dont l’investissement est fort, ainsi que ses vice-présidents qui s’impliquent avec passion avec un personnel compétent qui œuvrent chaque jour pour nos rives de Saône. »

Lors des cérémonies de vœux au travers du département, on aura pu remarquer des salles combles allant de 15 habitants pour les plus petites communes au Zenith de Dijon rempli comme un œuf de canne. Chacun ses méthodes, chacun sa manière, du pot sympathique au show à l’américaine, une constante, les maires et leurs équipes parlent moins du « on a fait » mais davantage du « on va faire », signe révélateur du ça c’était avant, le monde change, changeons donc avec lui si nous ne voulons pas être à la traîne dans un des pays les plus riches et les plus modernes du monde (du moins occidental) ! Des territoires qui s’annoncent solidaires… Et si l’ouverture se fait à de nouveaux modes d’administration des territoires, de nouvelles gouvernances, de nouveaux modes d’attractivité et d’accueil, peu d’élus se sont lancés sur le sujet des migrants.

Sur ce sujet, il est un élu qui ne mâche ni ses mots ni sa détermination, après avoir été l’objet, il y a deux ans d’un lourd malentendu.  La solidarité doit s’exprimer aussi face aux grands défis de notre temps. C’est sur ce sujet que Patrick Molinoz a affirmé l’engagement de principe d’accueillir de manière coordonnée et construite avec les services de l’Etat des réfugiés ce qui l’a naturellement conduit à répondre favorablement… sous réserve de travailler en amont les conditions d’accueil… à la proposition de Mme le Maire de Montbard, de participer à une opération d’intégration de réfugiés sur le territoire. Si Semur-en-Auxois et Montbard sont sollicités prioritairement que Venarey-les Laumes et la COPAS peuvent prendre leur part, de même que les communautés de commune de Montbard et de Semur-en-Auxois. « Accueillir 50 personnes sur ce vaste territoire ne saurait poser aucune difficulté et c’est un devoir d’humaniste devant lequel la commune ne se dérobera pas. Et pour tordre d’emblée le cou aux rumeurs les plus nauséabondes et idiotes qui naissent parfois à ce sujet, monsieur le maire rappelle que la solidarité s’exprime au quotidien pour tous les habitants mais doit aussi s’exprimer dans ce contexte international très particulierPlus que jamais, nous devons défendre les valeurs qui fondent notre pacte républicain, l’humanisme laïque qui permet que la liberté, l’égalité et la fraternité soient des réalités concrètes et pas seulement des principes théoriques. »

Parmi les sujets évoqués ou ceux qui portent l’ambition d’une commune, on pourra noter les coups de projecteur sur le monde de la jeunesse et plus seulement de la petite enfance, cette jeunesse qui cristallise les espoirs des élus en quête de pérennité et de renouveau au sein de leur commune. Ainsi Jean-Michel VERPILLOT, maire de Marsannay-la-Côte, et son équipe ont conduit une action envers la jeunesse par le déploiement d'un questionnaire visant à recenser les souhaits des jeunes de la commune. 800 courriers ont été envoyés aux jeunes âgés de 18 à 25 ans et 330 jeunes ont été rencontrés. « Si seuls 135 jeunes de Marsannay-la-Côte ont accepté de répondre à cette enquête, nous avons quelques pistes de réflexions comme par exemple la réalisation de sorties et d'activités culturelles spécifiques. Un groupe de travail avec des jeunes motivés sera ainsi constitué en 2018 pour réfléchir sur ce point. Un conseil municipal jeunes a vu le jour pour la 1re fois en cette fin d'année 2017, il est composé de 7 élèves du collège Marcel Aymé de la 5e à la 3e. Les objectifs visés par ces jeunes élus sont de permettre aux jeunes collégiens de Marsannay-la-Côte d'évoluer au sein de leur commune, en les aidant à devenir des citoyens responsables, de s'impliquer dans la vie de la commune, de prendre en compte la parole des jeunes conseillers, de sensibiliser les jeunes à la citoyenneté. »

De son côté Catherine Sadon, maire de Semur-en-Auxois, a fait appel à la section Jazz de l’école de musique de l’Auxois Morvan pour animer la cérémonie, mais elle a également mis très en avant le petit trésor de Semur, la section théâtre du Lycée Anna Judic « La palme d’or revient à la section théâtre du lycée de Semur et de son fondateur L’option facultative théâtre est ouverte en 2007 au lycée général puis aux sections professionnelles en 2014 permettant ainsi l’accessibilité de cette discipline à un maximum d’élèves. Le théâtre permet aux jeunes de prendre confiance en eux et si tous les élèves ne se sont pas dirigés vers le théâtre, certains ont fait de brillantes carrières. Près de 1000 élèves sont passés par l’option théâtre durant toutes ces années. Environ 10% sont dans le monde de théâtre, parmi eux, un certain nombre d’élèves sont devenus comédiens ou metteurs en scène. On peut en citer trois parmi tant d’autres, Pierre Yves Bon qui va jouer dans un grand théâtre parisien auprès de Daniel Auteuil en 2019. En attendant de le voir sur les planches parisiennes, on pourra l’applaudir dans « La Reine Margot » au théâtre de Semur en fin d’année, Emilie Faucheux que l’on a vu l’année dernière dans « Médée Kali », ou bien encore le chanteur Samy Defosse plus connu sous le nom de SOL … L’option théâtre de Semur-en-Auxois est celle qui recrute le mieux de toute d’académie. Les effectifs atteignent chaque année entre 120 et 130 les élèves dont certains viennent de Dijon. »

Thierry Falconet, maire de Chenôve, mise, lui aussi sur cette jeunesse qui doit porter haut les valeurs de la république. « Chenôve est rayonnante parce qu’elle est à la fois jeune, mobilisée et engagée, et nous comptons bien faire en sorte qu’elle le reste. Pourquoi la jeunesse ? De tout temps, elle a été incomprise et/ou décriée. »  Ici comme ailleurs, cette jeunesse qui colle à la peau de Chenôve, est diverse, tolérante, dynamique, solidaire, curieuse, généreuse, porteuse de rêves et de désirs, en quête d’absolu. « Nous ne devons pas la réduire à ces quelques-uns qui perturbent et dégradent, même si c’est pour nous particulièrement pesant et pour moi un souci de tous les instants.  La jeunesse comporte en elle de nombreux talents, de nombreux potentiels et une énergie folle. Elle rassemble nos enfants, nos petits-enfants, les enfants de la République vis-à-vis desquels nous tous, rassemblées ce soir, avons une responsabilité éminente. Futurs citoyennes ou citoyens à part entière, acteurs de leur époque et de leur temps, les jeunes savent se mobiliser et s’engager. Ils ont, par conséquent, leur mot à dire sur notre Ville. Les écouter et leur donner l’occasion de s’exprimer c’est faire confiance à des femmes et des hommes responsables en devenir. »

A l’opposé complémentaire de la jeunesse, se situe le grand âge et les politiques d’accueil et de confort déployées par les communes comme à Venarey-les Laumes où s’annonce la construction du 2ème Village Bleu. Mais peu d’élus se sont exprimés sur ce sujet. Pas même le président du Conseil Départemental, qui détient cette compétence, et qui mise sur la solidarité et la proximité au quotidien, saluant l’engagement et la reconnaissance des Côte-d’Oriens méritants « J’ai souhaité rendre hommage à ces Côte-d’Oriens qui ont marqué notre Département par leur engagement, leur implication, leur dévouement, et ceci en lien avec le journal Le Bien Public, dont je veux saluer Franck MAUERHAN, son directeur. Ce sont des Côte-d’Oriens qui agissent, qui créent, qui mettent la France en mouvement et qui incarnent des valeurs auxquelles nous sommes attachés.  Thibaud GARNIER, porte-drapeau à l’âge de 17 ans pour le Souvenir français. Passionné d’histoire, il assure sa mission dans le cadre des cérémonies patriotiques, car il est convaincu, comme nous, que rien de grand ne peut se construire en oubliant l’histoire. Jonathan FOREY (30 ans) et Nicolas LARIOTTE (22 ans) ont sauvé des flammes, avec héroïsme, la maison de M. et Madame Monti à Hauteville-lès-Dijon.  A Is-sur-tille, Jason FOURNIER, 23 ans, « Musher », pilote de chiens, meneur d’attelage, champion d’Europe en 2017, après avoir été déjà vice-champion de France. Prochain défi : en 2018, il participera au championnat du monde en Suède.   Kessor SEANG et Paul-André DEMURGER ont été primés au concours Lépine de Paris en 2017 ! Ils ont obtenu la médaille d’or, pour la conception d’une table basse, en bois massif, qui se transforme en table haute grâce à un système de bielles qui permet au plateau de rester horizontal. Ils ont également décroché la médaille d’or au concours Lépine européen de septembre 2017 à Strasbourg. Tous les deux sont ébénistes, diplômés d’un CAP sont des représentants de l’excellence artisanale. Jean-Marc ROULOT, viticulteur à Meursault, un des joyaux de la côte viticole, mais aussi comédien, ancien élève du conservatoire de Paris.  Véronique COUVREUX, principale du collège François Pompon à Saulieu, et Rodolphe PESTEL, professeur de sciences et vie de la terre, ont conduit au Groenland, en 2017, une cinquantaine d’élèves du collège de Saulieu et du collège de Liernais, dans le cadre d’un projet Erasmus portant sur la biodiversité et le réchauffement climatique. Philippe GRANDJEAN, éleveur à Belleneuve depuis 1982, dont l’élevage de mouton Ile-de-France attire des éleveurs de l’autre bout du monde. Après des décennies consacrées à l’élevage, Philippe compte passer la main et se dévouer au bénévolat. En 2018, il va continuer à réduire son activité, jusqu’à prendre définitivement sa retraite dans quelques semaines. Il a trouvé un repreneur pour ses champs mais pas encore pour son troupeau. Le lieutenant Luc ANTOINE, chef du centre de secours de Seurre, a été porte-drapeau des pompiers français au défilé du 14 juillet à Paris. » exprimera François Savadet.

Luc BAUDRY, président de la COVATI Côté territoire, entre compétence de l’eau, tourisme, attractivité, économie et très haut débit, le panel est large de questionnements ou de projets. Les communes s’engagent pour sauvegarder leurs patrimoines pluriels aux quatre coins du département. Patrimoine et tourisme faisant bon ménage, Luc BAUDRY, président de la COVATI a évoqué « les actions en faveur de l’activité touristique ont également été nombreuses. En plus de l’activité classique liée à l’organisation des manifestations et à l’accueil des touristes, des actions fortes ont été mises en place. Nous avons notamment voté la mise en place de la taxe de séjour qui s’appliquera dès cette année et qui constituera une recette supplémentaire permettant de développer nos actions touristiques, sous la houlette d’Inès SCHLAF. Je souhaite également évoquer le géocaching qui constitue une activité nouvelle et pour laquelle nous ne pouvons que constater une montée en puissance certaine. Notre territoire présentant des atouts indéniables pour le tourisme vert, je ne peux oublier l’ouverture des sentiers de randonnées sur les communes de Crécey-sur-Tille et Villecomte. Ces sentiers en appellent d’autres et notamment en matière de VTT puisque nous avons conclu un accord avec le comité départemental de cyclotourisme en vue de créer des sentiers VTT sur notre territoire. »

Tourisme et patrimoine encore, avec Laurence PORTE, maire de Montbard, qui manage sa commune vers la re-dynamisation économique grâce à son pôle industriel, mais qui avance aussi  la carte de l’attractivité touristique comme élément majeur du développement de Montbard « Le musée et parc Buffon  a connu une année faste en 2017 : classé dans sa catégorie à la 17ème place au palmarès du Journal des Arts (le seul de CO dans les 50 premiers) , a fait l’ objet d’une parution dans la revue Beaux-arts,  a connu la plus grosse affluence depuis  6 ans pour son exposition « sciences naturelles en révolution », une exposition  montée avec notre nouveau partenaire, une grande institution, le muséum national d’histoire naturelle.  Engagé dans une dynamique partenariale soutenue, le musée Buffon sera, en 2018, partenaire du MuseoParc Alesia pour l’exposition « COQ animal et emblème » , nous accueillerons à cette occasion un artiste contemporain belge de renommée internationale qui a déjà représenté son pays à la biennale d’art contemporain de Venise :  Koen Vanmechelen. Les artistes belges aiment de plus en plus en Montbard puisque j’ai aussi eu le plaisir de faire découvrir la ville en novembre dernier à François Schuitten, célèbre auteur de BD, concepteur de lieux emblématiques comme la station de métro Arts et Métiers et je peux vous dire que l’univers industriel de Montbard est déjà pour lui une source d’inspiration… Ces rencontres d’aujourd’hui avec de telles personnalités ne sont pas le fruit du hasard, elles préparent tout simplement le rayonnement du Montbard de demain et de son territoire… »

Le regain des territoires ruraux passe par le TIC, on le sait. Alors le très haut débit pour tout le monde ? Le Département s’y engage. La Région en fait un fer de lance par les mots de Marie Guyte DUFAY « Il faut relever à la fois le défi de la compétitivité et celui de la solidarité, car la force d’une chaîne se mesure à celle de son maillon le plus faible. Ce que demandent les habitants de ces territoires, c’est simplement d’avoir accès aux mêmes services et aux mêmes opportunités que tous nos concitoyens. Il ne doit pas y avoir, d’un côté, des espaces où se concentrerait la richesse, de l’autre, des espaces où l’on ne ferait que la redistribuer.

Nous voulons, au contraire, que ces espaces soient agiles, connectés, solidaires et innovants. C’est pourquoi nous allons consacrer 162 millions d’euros, en 5 ans, au déploiement du très haut débit grâce à la fibre optique. Les 50 tiers lieux que Patrick Molinoz va lancer en 2018 se déploieront bien entendu également dans les espaces ruraux. Nous conclurons également 40 contrats de partenariat avec les pays, afin de financer des centaines de projets portés par les élus locaux et la population, soit des projets qui permettent d’améliorer les services publics, soit des investissements productifs. Ces contrats incarneront le développement équilibré d’une région qui mise non pas sur la compétition entre ses territoires mais sur la coopération entre eux. »

Loin des exigences de la ruralité, la Métropole… Dijon la somptueuse… part avec un slogan « Just Dijon » … un anglicisme qui crédibiliserait la Bourgogne, ses patois, ses excellences, son rayonnement international ? François REBSAMEN manage un territoire d’expériences, un territoire d’excellence relevant un défi inattendu et novateur qui interpelle tout autant qu’il place la Bourgogne au premier rang d’un projet unique en son genre, celui de l’autosuffisance alimentaire. « Nous avons inscrit ce grand dessein dans le projet de la métropole. Il a plusieurs volets, c’est un projet de longue haleine, qui nous projette sans doute jusqu’en 2030. Là encore, je crois que l’ampleur et l’ambition de ce projet sont sans équivalent. C’est ce qui nous a permis de candidater dans le cadre de l’appel à manifestation d’intérêt « TIGA » - TIGA pour Territoire d’Innovation et de Grande Ambition, lancé par le gouvernement. Nous nous sommes lancés, avec tous les acteurs du système alimentaire du territoire, avec les agriculteurs, avec les chercheurs, avec les ingénieurs, dans un projet intitulé « Dijon, territoire modèle du système alimentaire durable de 2030 », que je suis allé défendre à Paris devant un éminent jury, et qui nous a valu de passer une première sélection, puis une seconde, le Premier ministre en a fait l’annonce pas plus tard que vendredi dernier et nous pourrons recevoir jusqu’à 400 000 € pour consolider notre projet et espérer, in fine, faire partie des 10 plus grands projets d’avenir retenus par le Commissariat général aux investissements d’avenir. Très peu de villes en France, voire en Europe, se sont lancées dans ce défi. Cela prendra dix ans, peut-être vingt dit même le Président de la Chambre d’agriculture qui fait partie de nos partenaires. Concrètement, il s’agit de maraîchage, de diversification des productions, de reconquête du vignoble dijonnais, du projet d’une légumerie que nous co-construirons avec le Département, probablement à Chenôve, de la création d’un label « Dijon-agro-écologie ». Vous le voyez, ce projet très ambitieux est large. Il vise à faire de Dijon métropole une terre d’excellence dans le domaine de l’agro-écologie, du goût, de la nutrition et de la santé. Il prend appui, bien sûr, sur la Cité internationale de la gastronomie et du vin, sur le pôle d’innovation agricole Vitagora, sur Agronov, sur la Food’tech. »

Mais notre coup de chapeau reviendrait sans doute aux élus de Haute Côte d’Or qui, comme Amandine MONARD, maire d’Alise-Sainte-Reine, se battent pour la sauvegarde de l’hôpital et de la continuité des soins en milieu rural. Un combat acharné mené aussi par Anne Catherine LOISIER, sénatrice, Patrick MOLINOZ, président de la COPAS, rejoints par les habitants en colère, les salariés en menace de perte d’emploi, d’un territoire où l’Etat laisse partir à volo la qualité des soins et la notion de service public au service des territoires ruraux. 

« L'Hôpital Sainte Reyne, c’est notre commune, notre histoire, celle du martyre de sainte Reine et de la source miraculeuse, de sa fondation en 1659 pour soigner les pèlerins, à l’accueil des blessés de guerre. L’hôpital Sainte Reyne, c’est l’histoire de notre pays … Le combat mené, aux côtés des soignants, des résidents est un combat pour la défense de la vie dans les territoires ruraux.  Comme dans beaucoup de familles à Alise, ma mère et ma sœur y ont travaillé, tout comme moi pendant les étés pour financer mes études. C’est donc un message pour l’ARS et la direction de l’hôpital… ceux qui imaginent que ce beau village, lieu historique va faire un trait sur son passé et son patrimoine, qu’élus et habitants vont tout accepter en baissant les yeux au nom de prétendus économies (souvent non avérées), ne connaissent pas les alisiens, et semble-t-il ne me connaisse pas encore !»

Et c’est une fierté territoriale, loin des standards politiques, que porte Gérard PRUDHON maire de Saint-Aubin qui nous ramène à l’essentiel de nos territoires ruraux, vivants, innovants tout en étant ancrés dans la tradition, aux portes d’une métropole qui grignote « Le sentier des Climats de notre village retraçant nos différentes appellations et lieux dits est à présent opérationnelle. Je tiens à féliciter les auteurs de cette réalisation qui, je crois, est unique dans nos villages viticoles. Ces espaces ont été financés par les bénéfices réalisés lors de la saint Vincent Tournante. Ils ont aussi bénéficié d’une subvention du Bureau Interprofessionnel des Vins de Bourgogne de plus de 11 000€ »

Entre passé proche et futur de déjà demain, c’est avec le plaidoyer d’Alain SUGUENOT, maire de Beaune qui souligne une singularité à relever, à méditer et savourer comme les vins de augustes Hospices, que nous conclurons cette balade « Hier encore la France rurale était évoquée avec la nostalgie des mondes que nous avions perdus. Aujourd’hui, la ruralité comme nos paysans, comme notre agriculture, semblent abandonnés. Je vous le dis au contraire... la ruralité est un enjeu d’avenir. Après un siècle et demi d’exode rural, nous vivons le retour des territoires et de leur terroir. Pourquoi ? Parce que les femmes et les hommes sont plus attachés (comme ici à Beaune ou dans le Sud de la Côte d’Or) à un certain art de vivre, et à la qualité des produits ou à la qualité des paysages qui les entourent. Le développement du numérique efface les distances, si on nous en donne les moyens, le développement du numérique nous rapproche et permet de développer les activités économiques.  C’est une révolution majeure, et cette révolution exige une refondation complète de la politique d’aménagement du territoire. Nos campagnes ne sont plus des terres résignées, nos campagnes ne sont plus des terres d’exode : La ruralité c’est l’avenir de la France. »

 

 

m.quiquemelle@echodescommunes.com

 

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