La ville de Dijon a souhaité ouvrir le site composé notamment des musées d’Art sacré et de la Vie bourguignonne pour dégager des perspectives visuelles sur les bâtiments et les cours depuis l’espace public et susciter l’envie aux Dijonnais et aux touristes de découvrir et de se réapproprier ces lieux. Nathalie KOENDERS et Patrice CHATEAU, élus engagés aux côtés de François REBSAMEN pour créer et renforcer le lien social à travers les commissions de quartier, ont dévoilé ce nouveau jardin des Apothicaires, lieu d’échanges, de convivialité, de solidarité et de créativité pour toutes les générations ainsi que la placette de compostage qui témoigne de la volonté des Dijonnais de réduire leurs déchets et à s’initier au compostage. Cette action s’intègre dans le projet territoire « Zéro déchet, Zéro gaspillage » de Dijon métropole qui vise à réduire la production de déchets de 10 % entre 2010 et 2020. Le déploiement des sites de compostage partagé permet de détourner les bio déchets des ordures ménagères afin de les valoriser en compost (rempoter les pots de fleurs, enrichir les jardins...).
La démolition des anciens bâtiments de la ville situés à l’angle des rues Tivoli et du Chaignot ainsi que l’abaissement et la rénovation du mur de clôture ont été engagés en octobre dernier.
À l’instar de l’aménagement effectué rue des Godrans, une grille élégante remplace aujourd’hui le mur aveugle, offrant une nouvelle perspective sur l’espace vert de l’îlot Sainte-Anne.
Cette réalisation, d’un coût total de 321 859 euros TTC, participe à la mise en valeur du centre historique de Dijon, inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco dans le cadre des Climats du vignoble de Bourgogne.
Dès 19 h, Nathalie KOENDERS, première adjointe au maire, déléguée à l’administration générale, à la démocratie locale, au personnel, à la tranquillité publique et au plan de sauvegarde, déléguée au quartier Centre-ville, co-présidente élue de la commission de quartier Centre-ville, et Patrice CHATEAU, adjoint au maire délégué à l’environnement, ont inauguré le jardin des Apothicaires ainsi que la placette de compostage, réalisés dans le cadre des projets liés aux budgets participatifs.
Nathalie KOENDERS
"La municipalité a à cœur, à travers la valorisation de son patrimoine, de redynamiser le quartier historique Sainte-Anne en favorisant la création de nouveaux espaces de proximité en accord avec l'environnement. Elle a souhaité ouvrir le site composé notamment des musées d’Art sacré et de la Vie bourguignonne pour dégager des perspectives visuelles sur les bâtiments et les cours depuis l’espace public et susciter l’envie aux Dijonnais et aux touristes de découvrir et de se réapproprier ces lieux. Ces travaux viennent renforcer l'embellissement d'un quartier situé en secteur sauvegardé, inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO, non loin de la future Cité Internationale de la Gastronomie et du Vin. Notre centre ville est une chance exceptionnelle pour Dijon, cité historique tournée vers l'avenir. "
Tout curieux qui balaie du regard le panorama de la ville repère l’immense dôme vert qui dépasse les toits colorés de la cité : le monastère des Bernardines, connu dans la mémoire collective, sous le nom d’Hospice Sainte-Anne. Cloître, église, maisons des sœurs tourières et du chapelain, dépendances, sont construits entre 1679 et 1767, pour les besoins d’une vie communautaire de quarante religieuses. La ville de Dijon achète l’église, classée monument historique, en 1950, ainsi que les autres bâtiments, dont le cloître, inscrit à l’inventaire des Monuments Historiques, et qui entrent dans le patrimoine municipal en 1978. À partir de cette date, la restauration de l’ensemble architectural qui a gardé sa disposition d’origine, permet d’en faire un site prestigieux qui abrite deux musées : les musées de la Vie bourguignonne et d’Art sacré.
Derrière ces édifices religieux, de vastes espaces soigneusement organisés au sein d’enclos regroupaient des jardins différenciés (jardin de cloître, jardins potagers et jardins médicinaux) et assuraient une certaine autarcie aux communautés.
Les habitants du quartier Centre-ville ont souhaité récréer un jardin dans ce lieu magnifique, niché en cœur de ville et dénommé jardin des Apothicaires. Afin de respecter le site qui comme les bâtiments, fait partie d’un patrimoine qu’il importe de révéler tout en conservant son identité historique, ces habitants ont opté pour un jardin éphémère, un jardin des Simples, dans lequel plantes aromatiques, fleurs, tomates cerise, fraises… poussent dans onze bacs déplaçables dont un pour les personnes à mobilité réduite. Il ne s’agit donc pas d’un jardin partagé, fermé, où les plantations de légumes sont en pleine terre, mais cette réalisation permet pareillement la convivialité et l’échange.
Ils ont souhaité y associer l’école Joséphine Baker afin que les enfants participent à des ateliers « jardinage » dans des créneaux fixés par les institutrices et qu’une placette de compostage soit installée à proximité du jardin.
Les membres de la commission de quartier centre-ville ont retenu le projet au titre des budgets participatifs pour l’année 2016 et la somme de 30 000 euros lui a été affectée. Ils se sont rapprochés de l’association Engrainage, association en charge de la placette de compostage installée depuis le 1er avril 2017 dans le square Gaston Roupnel, qui a proposé d’ajouter la gestion de ce jardin à ses missions. Ainsi, ce projet, soutenu par une structure porteuse, a pu commencer son activité et ensemble ils ont convenu d’attribuer 5 bacs à l’école Joséphine Baker.
Une borne fontaine avec bouton poussoir ainsi qu’une table de pique-nique complètent l’équipement du site.
Depuis 2008, la municipalité a souhaité que les neuf commissions de quartier disposent de budgets participatifs. Une somme de 360 000 euros est inscrite au budget d’investissement et votée chaque année en conseil municipal, soit 40 000 euros par commission. Cette enveloppe du budget de la Ville, territorialisée, est une façon de rendre les décisions participatives. Les membres des commissions sont donc investis davantage dans la vie de leur quartier en proposant des projets d'aménagement public visant à améliorer la vie quotidienne. L’ensemble de ces projets sont validés, in fine, par le conseil municipal.