Moloy

Tourisme & Patrimoine

L’église Saint-Jean-Baptiste ; sur des fondations plus anciennes, le choeur et le transept datent du XIVè siècle. La nef actuelle et les chapelles ont été remaniées dés la fin du XVIIIè. Les peintures murales du choeur et les statues de la Vierge et de Sainte Catherine sont du XVIè siècle.
Château privé (fin IIIè - début XIXè) construit sur l'emplacement d'un ancien château fortifié fin XIVè - début XVè) appartenant à l'Abbaye de Saint-Seine dont il reste une tour donjon. La source qui alimentait les fossés existe toujours.
Plusieurs maisons du milieu du XVIè siècle, avec rares balustrades en bois et croisillons, deux lavoirs et de nombreuses statues.
Ferme à l’écart vers Vernot, «la Jument de Moloy, Gement», déjà mentionnée en 1236 avec «minière de fer» et une source qui «jamais ne tarit».



© André Beuchot

©André Beuchot

UN CURIEUX EN BALADE
Le 17e opus d’un infatigable découvreur !
Passionné par son département, André Beuchot livre un formidable inventaire de ses communes, hameaux, histoires et légendes...
Marcheur, chercheur de pierres légendaires, randonneur au long cours André Beuchot sillonne, inventorie l’histoire des chemins, des pierres et des centaines de villages et de hameaux côte d’oriens... Un de ces oiseaux rares et discrets ? Allez savoir... en tous cas Un curieux en balade est un ouvrage à lire, à conserver comme les anciens almanachs qui font toute la saveur de nos villes et campagnes !

CONTACT
Éditions André Beuchot :
8 rue Pierre de Saint-Jacob 21000 DIJON
beuchot@numericable.fr

Un curieux de passage à Moloy

Un curieux de passage à… MOLOY.
Au fil des rues, on peut s'attarder devant de vieilles maisons du XVIe avec balcons en bois et tours carrées, des maisons "templières", une grange aux dîmes ou la maison des moines avec échauguette. On aperçoit plusieurs statues abritées dans leurs niches dont un Christ aux liens. L'école et la mairie surmontée d'un clocheton, datent du XIXe, comme les trois lavoirs, l'un d'entre eux étant transformé en salle des fêtes. Le bâtiment de l’ancienne gendarmerie dressé en arrière rappelle l’importance de Moloy autrefois. On remarque enfin un original monument aux morts polychrome représentant un soldat de la guerre 1914-18.
Près de la rivière vous attend l'église XVe Saint-Jean-Baptiste qui remonterait au VIe. La nef construite au XVIIIe, porte deux cadrans solaires. En 1897, on découvrit de magnifiques peintures murales XVe sous un badigeon. Mais une mauvaise restauration dans les années 1960 en fit hélas disparaître une partie. Un porche ouvragé donne accès au sanctuaire. L'Ignon fournissait aussi autrefois la force motrice à deux moulins. Au début de la montée vers le cimetière s’étire l'ancien relais de diligences, devenu par la suite l’hôtel du Cycle.
Dès le XVe, haut fourneau et forges fonctionnaient à Moloy, l'énergie hydraulique actionnant soufflets et marteaux. Plusieurs fois remaniées, ils dépendront des abbayes voisines jusqu'à la Révolution. Cette activité valut aux habitants le sobriquet de "cu noi" ou "lé maubué", les "culs noirs", les "mal blanchis". Au milieu du XIXe, une machine à vapeur fut installée pour améliorer la production, mais le fourneau s'éteignit en 1876. Avant sa fermeture, Moloy produisait des baïonnettes. On voit toujours les vestiges de ces anciennes activités. Le haut-fourneau, à cheval sur la rivière, étonne par sa belle conservation et l'ouverture du creuset en ogive. Dans les années 1970, un ¬Américain essaya de l'acheter pour le ramener chez lui. Trois cents mètres en aval, les bâtiments restaurés de la forge arborent une enseigne rappelant l'activité d'autrefois. Sur l'île formée par l'Ignon et ses dérivations, on construisit un habitat social en respectant les recommandations du philosophe économiste Saint-Simon.
Au sud, sur le plateau, la rente de la Jument (autrefois Gement) aurait été le site d'une mine de fer alimentant les forges. Sa mare est réputée pour ne jamais se tarir.
L'ancienne maison forte de l’abbé de Saint-Seine remonterait aux XIV-XVe. Elle fut plus tard remplacée par un nouvel édifice et, calée dans son parc, devint la demeure du maître des forges. Le bâtiment principal du XVIIIe en U est flanqué d'une tour ronde sur l'arrière. On raconte qu'en 1595, de retour de la bataille victorieuse de Fontaine-Française, Henri IV se serait désaltéré à la source du Château, appelée depuis Fontaine du Roi. De son côté, Louis XIV logea dans la maison du Président Desbarres à son retour du Comté de Bourgogne. Les armoiries royales ont longtemps orné le portail monumental hélas très mutilé.
Quelques ruines, fragments de briques et de tuiles, piliers, gisent en bordure du chemin principal de la combe de Bellefontaine, vestiges d'un camp d'emprisonnement créé en marge des lois du gouvernement de Vichy durant l’été 1941. On trouvait deux baraques en bois et un bâtiment en dur. Sous la direction des agents des Eaux et Forêts, les hommes travaillaient à l’abattage de bois. Les femmes assuraient la cuisine et la réalisaient d'objets en vannerie. Le tout dans des conditions très difficiles. Le plus étrange, quand on évoque l'histoire de ce lieu, reste son organisation. Il semble bien que trois personnages aient profité des évènements à des fins très personnelles : un haut fonctionnaire, un conservateur des Eaux et Forêts et un agent des services allemands, propriétaire foncier sur le secteur. De septembre 1941 à décembre 1942, 80 personnes, furent internées, parfois par familles entières, avant d'être transférées vers d’autres camps par le gouvernement de Vichy et la Feldkommandantur.

La grotte de l'Hermitage signalée sur de nombreuses cartes n'est en fait qu'un petit abri taillé dans la roche. Deux gouffres proches sont par contre bien présents, le gouffre des Herbuères, profond de 10 m et la fissure de Labergement qui atteint 23 m par une suite de puits.
La combe de Bellefontaine accueille un site célèbre pour ses orchidées sauvages, les Sabots de Vénus. La légende raconte que poursuivie par un satyre, Vénus perdit ses sabots dans la forêt en courant pour lui échapper. Depuis ce jour, les sabots de Vénus surgissent chaque printemps. Au chapitre des traditions, Courtépée raconte que près de Moloy, "un parti de pillards de l’armée de Gallas fut défait en 1636 par Hector de Chargey, capitaine d’Is-sur-Tille, aidé de J. Saumaise, des habitants et de trois femmes qui combattirent avec leurs maris. Catherine Grandcompain mourut de ses blessures". Hélas pour les habitants de Moloy, cet évènement est controversé ! Toujours au chapitre des traditions, si le pain lancé par des jeunes filles dans la source de Cuisenotte surnageait, on pouvait être sûr qu'elles étaient vierges. Elles allaient ensuite danser sur une roche qui domine la rivière.

Un hameau est rattaché à Moloy.

Labergement / L'Abergement. (Moloy). Du château de l'Abergement, subsistent les restes d'une grosse tour ronde qui serait un ancien entrepôt à sel. Un nouveau château a été édifié aux XV-XVIe. On lui ajouta une nouvelle tour ronde au XXe. Dans son parc, il subsiste une chapelle et une fine tourelle portant une cloche et une horloge. À proximité, on trouve toujours le moulin à tan. Le fourneau du hameau a malheureusement disparu.

André Beuchot




©André Beuchot

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Un serrurier - Un menuisier - Un Taxi - Un hôtel restaurant "l'Ecrevisse" - Meublé de vacances : Domaine La Tour de Labergement - Gîtes.

Notre société et nos territoires connaissent de profondes mutations. Ils font face à des évolutions majeures liées aux changements des habitudes de consommation, aux déplacements, aux nouvelles formes de travail, à la pression environnementale, à l’équilibre entre espaces ruraux et urbains ou à l’impact des technologies numériques.

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