Pour la première fois les élèves de l’école de la gendarmerie de Dijon-Longvic ont occupé le fort de la Motte-Giron pour la traditionnelle cérémonie de remise des calots. L’occasion de pavoiser l’édifice et de rappeler son importance.
Il y avait près de 83 ans que le fort de la Motte-Giron n’avait pas résonné au Chant des partisans. C’est désormais chose faite puisque c’est dans l’enceinte de cette construction militaire atypique et méconnue des Dijonnais que la 45ème promotion de l’école de gendarmerie se sont vus remettre leur calot. Un moment important dans la vie d’un gendarme qui marque leur engagement au service de la sécurité.
Depuis l’entrée du fort, ce sont 117 militaires de l’école de gendarmerie de Dijon-Longvic qui entonnaient : « Ami entends-tu le vol noir des corbeaux qu’on enchaîne… ». Juste au-dessus, le drapeau tricolore flottait dans le vent : « Une première, explique Jean-Philippe Morel, adjoint au maire de Dijon et délégué en charge des anciens combattants, du devoir de mémoire, de l’engagement citoyen et de la défense nationale. Le dernier drapeau à avoir flotté sur le fort fut celui qui portait la croix-Gammée ». Tout un symbole donc : « Nous voulons rappeler aux dijonnais que ce fort existe et qu'il fut un site stratégique, parmi huit sites de défense construits en 1874 que le général du génie Seré de Rivières ». Aujourd’hui géré par une association, le fort, déclassé depuis 1954 n’a jamais connu l’épreuve du feu.
Derrière cette cérémonie, un objectif pour Jean-Philippe Morel : « Réintégrer les architectures militaires dans la patrimoine dijonnais. Le pavoisement permettra de rappeler aux habitants qu’ici existe un joyau du patrimoine militaire ». Tout un symbole qui flotte désormais au-dessus de la ville.
