Explorer le patrimoine local par le biais d’un récit de Louis Calaferte, telle est la démarche audacieuse qui a été tentée et réussie par une équipe pluridisciplinaire du collège Jacques Mercusot de Sombernon. Avec trois classes de Troisième, les enseignants, soutenus par leur chef d’établissement, M. Labaune, ont ainsi croisé les approches littéraire, historique et artistique en interaction avec des intervenants artistiques et des proches de l’écrivain.
Au collège de Sombernon, 80 élèves de troisième ont rencontré l’œuvre de l'écrivain Louis Calaferte, qui a vécu les 20 dernières années de sa vie à Blaisy-Bas, en Côte-d'Or.
A partir d’un même ouvrage, C’est la guerre (récit sur la 2nde guerre vue à travers les yeux d’un enfant), ils ont pu explorer différentes facettes de son œuvre.
La restitution de leurs découvertes et de leurs travaux s’est déroulée le jeudi 2 juillet au collège de Sombernon. Ce moment de rencontre et de convivialité, a été l’occasion pour tous de mieux connaître cette figure emblématique de l’Auxois, Louis Calaferte, qui vécut une partie de sa vie dans le village de Blaisy-bas, ainsi que son oeuvre foisonnante et détonante.
Une exposition de ses oeuvres plastiques a été présentée, riche et étonnante, en écho aux travaux des élèves.
Les collégiens ont découvert des extraits de "C'est la guerre!", le dernier livre écrit par l’auteur en 1993.
Dans cet ouvrage, Louis Calaferte, qui avait 11 ans pendant l'Occupation, raconte la guerre vue par un enfant.
Dans son récit intitulé C’est la guerre, écrit dans le petit village de Blaizy-Bas et publié en 1993, un an avant à sa mort, Louis Calaferte, relate les choses vécues et vues à travers le regard de l’enfant qu’il était, pendant la Seconde Guerre mondiale, en Côte d’Or.
De la drôle de guerre au sauvetage de Sombernon, son témoignage sur le conflit se décline en une succession d’instantanés qui mettent à nu la réalité des hommes malmenés par l’Histoire, de leurs plus hauts faits comme de leurs plus basses œuvres.
Ce récit autobiographique oscille entre l’âpre lucidité du témoignage et la relation parfois fantasmatique des faits narrés, l’une et l’autre sublimées par un style singulier qui fait tendre le texte vers la prose poétique.
A partir de ce récit, les collégiens de troisième ont créé une pièce de théâtre et des œuvres d'arts plastiques. Ils ont travaillé avec les comédiens de la Compagnie du Rocher des Doms, installée à Talant.
L’écriture à la fois violente et truculente de l’écrivain, qui était aussi un plasticien hors-normes, a séduit les élèves, même ceux qui ne sont pas de grands lecteurs.
Une coulée d’êtres vivants.
Des voitures accidentées.
Des troupes d’enfants que personne n’accompagne plus.
Des voitures abandonnées.
Le désordre.
La peur.
La panique.
La peur.
La panique.
La peur.
La panique.
Une classe a travaillé sur l’aspect historique avec leur professeur d’histoire Monsieur Desanti, notamment en regardant cette même période de manière locale.
Une autre sur l’écriture de Calaferte (avec la professeur de lettres Madame Debarbieux) à travers le théâtre.
La dernière a décliné l’un des thèmes de l’ouvrage, l’exode, en arts plastiques avec leur professeur, Monsieur Acconciaioco.
Entrant dans le cadre des “projets patrimoines” initiés par la DRAC Bourgogne et l’Académie de Dijon, cet “Hommage à Louis Calaferte” a aussi été soutenu par le Pays Seine et Tille et le Pays de l’Auxois Morvan. Des intervenants extérieurs ont participé au projet, comme le Pays d’art et d’histoire de l’Auxois ou encore la compagnie de théâtre le Rochers des Doms.
Homme de lettres et peintre, Louis Calaferte a vécu les 20 dernières années de sa vie à Blaisy-Bas.
Louis Calaferte est mort à 66 ans à Dijon. Mais, 21 ans après sa disparition, il vit toujours dans les mémoires.
Crédit Photos Milena Secher , Pays Auxois
m.quiquemelle@echodescommunes.com