Puligny-Montrachet

Tourisme & Patrimoine

Eglise Notre-Dame, origine XIIIè siècle.
Chapelle du hameau de Blagny, XVè siècle.

©André Beuchot

©André Beuchot

Blagny ©André Beuchot

PIERRES DE LÉGENDES DE LA CÔTE-D'OR, LE NOUVEAU LIVRE D'ANDRÉ BEUCHOT

Un nouveau livre pour les curieux, les promeneurs et les amateurs du petit patrimoine.
Plusieurs années de travail et de recherches ont été nécessaires pour réaliser ce nouveau livre, résultat de l'union de Patrice Vachon et d'André Beuchot.
Patrice Vachon avait déjà réalisé de nombreux ouvrages publiés par l'Arche d'Or, deux étant consacrés aux menhirs, dolmens et pierres légendaire. André Beuchot sillonne la Côte-d'Or à la rencontre des richesses du patrimoine et a déjà lui aussi publié de nombreux ouvrages. La collaboration et la complémentarité des deux auteurs permet de présenter aujourd'hui l'ouvrage le plus complet réalisé sur le sujet, avec les légendes associées. Les sites ont été recherchés sur le terrain, quelquefois retrouvés avec difficulté dans la végétation, puis photographiés. Certains, inaccessibles, ne sont pas présentés par respect pour les propriétés privées. Le livre regroupe les menhirs et dolmens, vrais et/ou faux, les pierres qui virent ou qui cornent, les roches des fées ou du Diable, les roches anthropomorphiques rochers de la vouivre ou des loups…etc. LIRE+

Un curieux de passage à Puligny-Montrachet

Un curieux de passage à… PULIGNY-MONTRACHET. Canton de Ladoix-Serrigny. (Autrefois canton de Nolay).
Puligny-Montrachet, Chassagne-Montrachet, Montrachet, Chevalier-Montrachet, Bâtard-Montrachet, Criots-Bâtard-Montrachet... que de vins d'excellence ! Mais pourquoi ce curieux nom de Bâtard ? Cette vigne aurait été la propriété d'Antoine, fils de Jeanne de Presles, une des trente maîtresses de Philippe-le-Bon. Antoine qui reçut l'ordre de la Toison d'Or, Grand chevalier de l'ordre de Saint-Michel, Grand Bâtard de Bourgogne qui, selon la légende, légua son nom à la vigne. Il existe une autre version qui explique l'origine de plusieurs noms de climats. De sa relation avec sa maitresse qu'il retrouvait au "Clos de la Pucelle", le seigneur du Montrachet eut un enfant illégitime. À l’annonce du décès de son vrai fils, "chevalier de Montrachet" partit en Terre Sainte, il le prit comme successeur et il fût acclamé au son de "Bienvenue au bâtard Montrachet". Par la suite, le bambin l'importunant par ses pleurs, il s’exclamait : « a crio l’batard ». Oui, que de grands noms, que de grands vins !
Le bourg mérite une visite au pas tant les demeures bourgeoises dignes d'intérêt sont nombreuses. Un grand nombre mériterait presque le patronyme de château. Mais le plus vieux château local, l'antique maison forte de Puligny appelé château de Mipont, se nichait jadis à un peu plus d'un kilomètre au nord-est. Il ne subsiste qu'un clos arboré marquant son emplacement.
Dans la partie nord-est du bourg, le château XVIIe de Puligny-Montrachet, de dimensions modestes, clos de murs, restauré sous l'Empire, couvert d'ardoises, reste fier de ses vignes et de son escalier extérieur.
À l'ouest de la cité, le Vieux-Château remonte lui, aux XV-XVIIIe. Son jeu de toitures, sa tourelle d'escalier, la galerie passant au-dessus du portail et le cellier médiéval contribuent à son charme.
L'église de l'Assomption fut édifiée au XIIIe mais modifiée au fil des siècles, principalement aux XVI, XVII et XVIIIe, puis complétée au XIXe. Elle possède un curieux clocher en ardoises à la flèche évasée. En faisant le tour du sanctuaire, on remarque la façade XVIIIe percée d'oculi, les fenêtres Renaissance parées de vitraux sur la croisée arrière et une corniche bourguignonne.
Le tour de l'agglomération réserve de nombreuses découvertes. On croise plusieurs pigeonniers carrés, un beau calvaire double face sur la place du Monument, une maison "Belle Époque" couverte d'ardoises XXe à l'ouest surnommée "Villa Pavillon", un oratoire XIXe près du cimetière qui accueille de son côté une chapelle.
Au centre du village, on trouve un cadran solaire au bord de la grande place où, devant le lavoir XIXe transformé en salle des fêtes, on découvre une ancienne borne royale. Puligny comptait autrefois quatre lavoirs. Celui de la Voitte, le second survivant, sans toit, niché à l'écart dans les vignes au nord-ouest, fut dégagé récemment.
Impossible de ne pas citer les deux statues modernes, "La Grappe" et "Le Travail de la Vigne" réalisées par François Dubreuil et l’artiste Gladys Le Bihan. Enfin pour l'anecdote, sachez que la nappe phréatique étant affleurante, ce village vigneron ne possède presque pas de caves. Notons enfin qu'il n'existe aucune chapelle à l'entrée sud, contrairement aux indications de certaines cartes IGN.


Blagny. (Canton de Puligny-Montrachet). Voici un petit hameau producteur de vins rouges de grande classe dont certains sont classés premiers crus. Au sud-est du bourg, d'anciennes carrières souterraines de dolomie qui alimentèrent de 1800 à 1900 environ les fonderies du Creusot, se développent sur 370 et 1200 m. L'une d'elles a été convertie en champignonnière puis en cave à vin. D'autres carrières, de calcaire dur, ont été exploitées pour la construction de l'Hôtel-Dieu de Beaune.
L'histoire nous rappelle que les gallo-romains implantèrent une villa à Blagny. Elle fut, dit-on, rasée par les Sarrasins en 732. En 1194, Manassès du chapitre de Langres, fait don de la terre de Blagny à l'abbaye de Maizières, installée sur la commune de Saint-Loup de la Salle. Blagny devient une métairie cistercienne dépendant de cette abbaye. D'autres dons arriveront de Volnay, Pommard, Meursault, Saint-Aubin, Auxey. Dès le XIIe, les cisterciens défrichent et cultivent les vignes. Mais après la Révolution, le domaine sera racheté par des Beaunois, qui le revendirent une vingtaine d'années plus tard.
De nos jours, on remarque sans peine un domaine important avec chiens-assis sur le toit et terrasse à balustres. Cependant, les vestiges de l'ancienne grange monastique XII-XIIIe de l'abbaye cistercienne de Maizières ne sont guère visibles. Seule, la chapelle Saint-Denis XVe, bien conservée, retiendra le visiteur. Elle s'ouvre par une porte surmontée d'un linteau à accolade. Un énorme oculus y semble posé. Sur la toiture, des petites tuiles plates ont remplacé les laves d'autrefois.
À 600 m au sud, la pierre Llorca, pierre percée monumentale, est érigée comme un menhir.
À 300 m au sud-ouest du hameau, on déniche un oratoire en pierre isolé, couvert par une coupole. Édifié au XVIIIe, il a pris le nom de chapelle Saint-Charles. À l'est de Blagny, c'est une maisonnette de vigne restaurée qui attire le regard.
André Beuchot

©André Beuchot

Blagny ©André Beuchot

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Que faire ?

Randonnées pédestres dont la "Balade en Montrachet"; inscrite au Plan Départemental d’Itinéraires, de Promenades et de Randonnées (PDIPR). Ces itinéraires bénéficient d’un véritable label de qualité, mis en place par le Conseil Général de la Côte-d’Or.