Balade découverte au fil de la Coquille !

Balade découverte au fil de la Coquille !

Info+ :

Les Amis d'Aignay le Duc et alentours

L’association a pour but de préserver les sites et l’environnement d’Aignay-le-Duc et alentours, ainsi que son patrimoine naturel, archéologique et historique à retouver ICI 

 

La Fabrique du Millénaire est à retrouver ICI et aussi LA

info@fabriquedumillenaire.fr

 

L'ARPHOC est à retouver LA et  ICI 

 

Le Parc national de forêts c'est par ICI


L’association les Amis d'Aignay-le-Duc et Alentours, la Fabrique du millénaire et l’ARPHOC, en partenariat avec le Parc national de forêts, ont séduit le public avec une rando-découverte pour en savoir plus sur le milieu aquatique et le patrimoine hydraulique du Châtillonnais. Monsieur le maire, Eric Dudouet a donc accueilli une vingtaine de randonneurs au cœur du cirque le la Coquille pour une randonnée au pas lent et instructif sur les chemins de l’eau au fil de la jolie rivière, de sa source à Etalante jusqu'au moulin de Roche à Aignay-le-Duc.

Lieu de culte dès l’époque gauloise, l’impressionnant cirque de la Coquille et ses 4 hectares surplombe le e village d’Etalante. C’est un immense éboulis de roches calcaires encerclant et baigné par un très froid climat en hiver. On peut y permet observer de nombreuses plantes à caractère montagnard comme la Linaire des Alpes et sa belle légende. Raconter, expliquer, transmettre, chacun dans sa spécialité a créé un relai interactif avec les marcheurs, absolument pas effrayés par la belle averse de pluie, pour expliquer l’importance de ce patrimoine aussi précieux que commun qu’est l’eau.

Philippe Puydarrieux, directeur du Parc national de forêts, accompagné de Louis Werts, animateur-nature du parc national, ont pu présenter les missions du parc en parfaite harmonie avec cette animation sur le thème de l'eau, deuxième enjeu de taille du parc national après celui des forêts.

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Dominique Lagoutte, responsable des visites de ce site géré par le Conservatoire d’espaces naturels de Bourgogne, a quant à elle partagé sa passion expliquant de quelle façon ce cirque d’éboulis rocheux s'est formé sous l'action de l'eau.  Pourquoi des plantes rares et protégées s'épanouissent sur des pentes abruptes… Comment l'homme a utilisé les eaux souterraines de la Coquille pour actionner les roues du moulin construit juste à la source. Plus récemment, le captage à la source-même fournit en eau potable les habitants d'Etalante et d'Aignay. Des informations précieuses enrichies par l'archéologue Alain Gelot, féru des cultes anciens et légendes inspiré depuis toujours par ce lieu surprenant.  

C’est chemin faisant dans Etalante, que la Coquille alimente le moulin du village près de l'église, puis le lavoir de la Charme construit en 1882, le bélier Bazin qui remontait l'eau jusqu'à un abreuvoir sur les hauteurs et enfin le moulin Gelot, qui, après cessation de son activité en 1920, hébergea une laiterie qui produisit du beurre et de l’emmental jusqu'en 1968.

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A flanc de la vallée de la Coquille les randonneurs conquis (et taquins) a pu découvrir l’endroit où la Cigogne noire vient pêcher, tout comme hérons et aigrettes. Mais chacun ses heures et son poisson ! Dans le ruisseau de Val profond qui traverse le chemin, les dépôts de tuf affleurent sur les feuilles et brindilles. La microfaune aquatique bien présente est le témoin incontestable de la bonne qualité de l'eau.

Plus loin, à la Forge et son étang, François Blanchot a évoqué le dilemme occasionné par le rétablissement de la continuité écologique et de la préservation du patrimoine hydraulique. … Le sujet qui fâche un peu tout de même ! Ici se sont succédé les activités d'une forge, d'une usine hydroélectrique et d'une saboterie. Tout récemment, une machine à vapeur a été réinstallée, identique à celle qui prenait le relais lorsque les eaux étaient trop basses. Christian Jacquemin, grâce à sa maquette pédagogique, a permis au groupe de comprendre très clairement comment fonctionne un bélier hydraulique. Pour faire simple, cette technique permet de pomper de l'eau jusqu'à une hauteur plus élevée que la source en utilisant l'énergie d'une chute d'eau de hauteur plus faible, grâce à un dispositif mécanique et hydraulique. Freinée brutalement, la colonne d'eau génère une surpression dans le corps de pompe (coup de bélier), qui ouvre le clapet interne. ... La fermeture du clapet interne ayant fait chuter la pression, la soupape primaire s'ouvre à nouveau.

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Dans les rues d'Aignay, nos randonneurs curieux des savoirs ont focalisé leur attention sur l'ensemble hydraulique faisant fonctionner le moulin de Roche. Tout d'abord sur le Creux Baudot où la Coquille circule entre des murets de pierres, où évoluent de belles truites. Une partie de ses eaux est détournée vers un canal couvert qui les conduit au moulin de Roche le long de la rue de l'Isle. Ce moulin, ancienne propriété des ducs de Bourgogne, a fonctionné au cœur du village jusqu'en 1874. Une boucherie s'y est installée durant une centaine d'années avant de fermer définitivement en 1989. Sa dernière propriétaire, Madame Bertrand en a légué les bâtiments à la commune d'Aignay.

C’est de là qu’est né le projet de Maison de l'eau, lieu d'information touristique et pédagogique, pour redonner vie au moulin et mouvoir à nouveau sa roue. Les trois associations organisatrices de la balade et également initiatrices du projet, en ont présenté les contours. Le Parc national de forêts en a perçu l'intérêt et sera peut-être l'élément déclencheur, entraînant avec lui les collectivités locales concernées.

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Ce bel après-midi s'est conclu dans le lavoir à impluvium de la Cure, attenant au moulin, autour d'un verre de l'amitié, l'occasion pour Chantal Gyulay de proposer les publications des Amis d'Aignay et pour Philippe Bertrand de mettre en avant les atouts et opportunités du territoire qui lui permettront, s'il s'en empare maintenant, de relever les défis du millénaire.

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 Crédit photos ©Dominique Lagoutte