251 millions d'euros pour la formation professionnelle c'est le juste "PRIC " pour la Région BFC !

251 millions d'euros pour la formation professionnelle c'est le juste "PRIC " pour la Région BFC  !

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09 janvier 2019

La Région Bourgogne-Franche-Comté est la première à s'engager dans le Plan Régional d'Investissement des Compétences de l'Etat avec une dotation de 251 millions d'euros. Un budget sans précédent qui sera débloqué sur la période 2019-2022 en faveur de la formation professionnelle. La Région, l’Etat et les partenaires sociaux se sont retrouvés à Dijon pour signer leurs engagements respectifs, compilés au sein d’un Pacte Régional d’Investissement dans les Compétences (PRIC). Une première en France, donc, au travers de laquelle la formation professionnelle devient un véritable levier de croissance pour les territoires de Bourgogne Franche-Comté, première région industrielle du territoire national.

La dernière réunion des rencontres territoriales Economie Emploi Formation de Bourgogne-Franche Comté a donc réuni Jean Marie Marx, Haut-Commissaire aux Compétences et à l’Inclusion par l’Emploi, Bernard Schmeltz préfet de Région, Marie-Guite Dufay, présidente du Conseil Régional BFC, Frédérique Alexandre-Bailly rectrice de l'académie de Dijon, Océane Charret Godard, vice-présidente du Conseil Régional  BFC en charge de la formation professionnelle, Jean Ribeil, directeur régional de la DIRECCTE et les 300 personnes venues assister à cette signature qui donne un autre visage à la formation professionnelle et de nouvelles missions à tous ses acteurs et opérateurs !

MEMENTO à relire dans les précédents articles ici et ici !

Les Rencontres Territoriales Economie-Emploi-Formation organisées en 2018 constituent une suite à celles qui se sont tenues fin 2017 au cours desquelles la présidente de la région et la préfète de BFC s’étaient engagées à poursuivre le dialogue avec les acteurs des territoires. 9 rencontres ont été organisées sur l’ensemble du territoire régional de mi-novembre. Elles ont permis la participation de plusieurs centaines d’acteur…élus, opérateurs de la formation et de l’emploi, associations… On peut sans doute regretter une participation assez faible des chefs d’entreprises, probablement un axe de progrès qui devrait être poursuivi pour le futur. Néanmoins les témoignages apportés ont montré une certaine disponibilité et une ouverture des entreprises concernées.

Au travers de ces rencontres, il s’agissait de montrer la capacité des acteurs publics, Etat, Rectorat, Région à se mobiliser pour répondre avec les acteurs territoriaux aux difficultés, problématiques, enjeux dans la sphère de l’économique, de l’emploi et de la formation. L’occasion de montrer également qu’il existe des outils et des réponses possibles aux situations ce qui permet de constater que beaucoup d’acteurs ne connaissent pas ou pas suffisamment ce qui existe et ce qu’il est possible de réaliser. « L'idée est de tous tirer ensembles et dans le même sens et montrer qu’il est véritablement possible de « faire des choses positives ensembles ». Le Pacte Régional d’Investissement dans les Compétences illustre singulièrement cette volonté. Le troisième objectif est de continuer les échanges et le dialogue avec les acteurs locaux pour mieux connaitre leurs attentes, besoins, propositions de pistes d’action. Ce qui peut se résumer ainsi « Il n’est pas question de faire à la place d’eux mais avec eux ».

 

Le Plan régional d’investissement dans les Compétences, qu’est-ce que c’est   précisément ?

C’est un programme établi pour une durée de quatre ans qui vise à révolutionner le système de formation professionnelle français, la formation initiale n’est plus la référence unique, comme l’a rappelé Jean-Marie Marx. D’autre part, plus de 50% des métiers d’aujourd’hui n’existeront plus dans 10 ans et d’autres n’existent pas encore. L’objectif du PRIC est donc d’anticiper les besoins des entreprises, en travaillant sur les compétences, et non plus sur les métiers.

Grâce aux 251 M€ injectés en Bourgogne-Franche-Comté, les parcours de formation seront adaptés dans leur durée et leur contenu pour améliorer la qualification des demandeurs d’emploi. Ces parcours de formation pourront être financés à hauteur de 8 500 € en moyenne. Le PRIC doit accélérer par l’investissement les transformations du système de formation professionnelle en le centrant sur l’individu et en le rendant plus lisible, plus accessible, plus agile et plus innovant. Il est sur ce volet en résonnance très forte avec la loi sur la liberté de choisir son avenir professionnel.

Le PRIC, ce sera pour qui ?

Le PRIC veut toucher les publics exclus pour les préparer aux évolutions de demain et leur permettre de s’insérer dans le marché du travail. Il s’agit d’accompagner sur le plan national un million de chômeurs peu qualifiés et un million de jeunes NEET (Not in Education, Employement or Training – Ni étudiant, ni employé, ni stagiaire). En Bourgogne-Franche-Comté, 117 000 personnes sont potentiellement concernées par le PRIC, à savoir 79 000 demandeurs d’emploi de 26 ans et plus et 38 000 NEET. « Un chômeur sur deux est aujourd’hui au chômage depuis plus de 12 mois. La situation est intolérable et n’est pas durable » précise Océane Charret Godard.

Le PRIC, c’est bien mais comment cela va-t-il se mettre en place ?

Depuis l’été dernier 2018, s’est développée une démarche de projet visant à coconstruire le Pacte. Tous les acteurs de l’emploi et de la formation se sont mobilisés, donnant naissance à la rédaction de plus de 100 fiches action. « L’objectif, ce n’est pas de former plus, mais de former mieux » a indiqué Océane Charret-Godard. Il faut en effet revoir le système, « les jeunes éloignés de l’emploi, en rupture, ce n’est pas en les remettant dans une salle de cours que nous allons leur redonner envie. Il faut travailler avec les entreprises pour qu’ils soient accueillis in situ, être dans l’opérationnel » a indiqué Jean-Marie Marx.

Le PRIC constitue une suite logique des plans précédents en faveur de l’emploi, plan 350 000, 165 000, 500 000 et du plan d’amorçage 2018 qui a à lui seul mobilisé 25,78 millions d’€. Le PRIC, sera à contrario, un plan pluriannuel s’articulant sur l’offre de formation principale mise en place chaque année par le Conseil Régional dans le cadre du SPRF en vertu de ses compétences (83 M€ an en socle) et Pôle Emploi (15 M€ par an environ).

 

Ainsi des programmes nationaux doivent favoriser le développement d’outils communs tels que les échanges de données, la diffusion des pratiques, le renforcement des dispositifs d’accompagnement vers l’emploi notamment au travers de la Garantie Jeune, des aides en faveur des publics vulnérables et des personnes en situation de handicap. Un travail particulier sera mis en œuvre en faveur des métiers liés aux transitions numériques et écologiques, de la réponse aux métiers en tension et l’anticipation des évolutions des besoins en compétences (travail qui se fera avec les branches). Des appels à projet d’innovation seront lancés pour faire prospérer expérimentations et approches nouvelles.

Ces rencontres ont été l’occasion pour la présidente de la Région BFC, Marie Guite Dufay de conforter sa position sur la question de la formation qui est un enjeu primordial sur tout le territoire de la Bourgogne Franche-Comté à un moment où l'Etat pousse les Régions à en faire encore plus. Il ne s'agit pas seulement de mettre de l'argent sur la table, mais aussi de se demander comment trouver des méthodes pédagogiques innovantes. 

Le PRIC n'est pas qu'une question de moyens supplémentaires mais aussi de mise en relation des acteurs. Il faut pour ça une cohésion totale entre Etat et Région.

En termes de gouvernance ! Elle sera assurée à 3 niveaux par un comité stratégique composée par la présidente de Région et les vice-présidents concernés, du préfet de Région, de la rectrice d’académie et du directeur régional de Pôle Emploi d’une part. Par un comité technique compos des mêmes institutions auxquelles s’ajoutent les partenaires sociaux, la DIRECCTE, la DRAAF, la DRDJSCS ainsi que les membres du service public de l’emploi ARML et KEOPS d’autre part. Et enfin l’évaluation sera menée en continu par la Commission d’évaluation du CREFOP élargie à plusieurs experts.

A noter !

Au-delà des RTEEF, l’Etat intervient aussi pour les citoyens les plus défavorisés sous d'autres formes ! Il est important d’évoquer et de présenter, deux questions et sujets importants qui s’imposent dans cette actualité, la loi pour « la Liberté de choisir son avenir professionnel » votée et promulguée récemment dont l’ampleur interpelle nécessairement, suscite des interrogations voire des inquiétudes. Cette loi rebat de nombreuses cartes et doit être partagée, explicitée, interrogée même si plusieurs de ses dispositions s’appliqueront de façon décalée dans le temps en raison du nombre très important de décrets d’application. Il est difficile d’évoquer la totalité des politiques déployées et des actions menées par l’Etat, mais le Plan Pauvreté affirme, parallèlement, la stratégie de prévention et de lutte contre la pauvreté annoncée par le Président de la République, le 13 septembre dernier, est mis en œuvre au niveau des territoires par une gouvernance nouvelle portée par l’ensemble des acteurs sociaux du territoire et coordonnée par le préfet de région s’appuyant sur la DIRECCTE et la DRJSCS.

Soit deux ambitions majeures d’investissement social !

Dans l’éducation et la formation d’une part et dans l’accompagnement et l’émancipation sociale par l’emploi d’autre part. Par son ampleur, elle va mobiliser plusieurs politiques publiques, puisqu’il convient d’agir sur les leviers économiques, sociaux, sanitaires, culturels et éducatifs. L’Etat investit sur la durée du quinquennat 8 milliards d’euros au titre des 5 engagements de la « stratégie pauvreté » que sont l’égalité des chances dès les premiers pas pour rompre la reproduction de la pauvreté, la garantie au quotidien des droits fondamentaux des enfants, un parcours de formation garanti pour tous les jeunes, le chemin vers des droits sociaux plus accessibles, plus équitables et plus incitatifs à l’activité et l’investissement pour l’accompagnement de tous vers l’emploi.

Le Plan d'Investissement dans les Compétences (PIC), plus de 250 M€ mobilisés pour la période 2019-2022 en Bourgogne-Franche-Comté. Il s'agit désormais de donner corps à toutes ces dispositions. Une nouvelle donne, un nouvel intérêt apparait, celui de l’accompagnement des accompagnateurs et formateurs, puisqu’il est question de "s’occuper de leur sort et de prendre soin d’eux" qui sont confrontés, eux-mêmes, à la précarité de l’emploi et à la solitude du formateur !

 

Crédit photos Marie Quiquemelle

 

 Agent de développement local

 Conseils en animation du territoire aux élus et associations

 Formatrice en insertion professionnelle

 mariequiquemelle@gmail.com ou  m.quiquemelle@echodescommunes.com

 

 

 

 

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