Le SDIS, le CHU et les transporteurs sanitaires urgents ont signé une convention pour optimiser encore les interventions d’urgence dans l’intérêt des Côte-d’Oriens en détresse.
« Cette convention définie l’organisation de chacun pour répondre à la demande d’urgence. Elle définit la responsabilité et l’engagement des uns et des autres » a introduit Hubert Poullot, président du SDIS de Côte-d’Or. Cette collaboration traduit la confiance des différents acteurs du territoire que sont le SDIS, le CHU et les transporteurs sanitaires urgents mais vise aussi à réduire les coûts des interventions sans amoindrir la qualité de service apporté aux habitants qui vivent une situation d’urgence.
Cette convention, renouvelée, fait partie des rares qui existent en France et qui viennent compléter la loi Matras de novembre 2021 dont l’objectif est de renforcer le modèle de sécurité civile et moderniser les services d'incendie et de secours. « Cette loi porte sur les urgences fonctionnelles avec nécessité d’agir et intègre de nouvelles missions dévolues au SDIS par exemple. » Parmi les gestes que les pompiers peuvent désormais réaliser, l’administration d’adrénaline dans le cas d’une réaction allergique, mais aussi intervenir sur les AVC et autres douleurs thoraciques. Si la loi pose le cadre de la collaboration entre les différents services et le rôle de chacun, la convention fait dans la dentelle en adaptant les interventions au territoire.
Confiance et résilience
En 2024, le SDIS a réalisé 25 400 interventions dont 75 % pour répondre au secours à la personne, le SAMU et le SMUR ont eu 5 000 interventions ou transferts de personne tandis que les transporteurs sanitaires ont mené 32 000 interventions. « Nous avons une logique de maillage territorial avec un service rendu à la population qui est strictement le même partout » insistent les acteurs.
Grâce à la mobilisation des transporteurs sanitaires qui assurent des gardes 24 heures sur 24, le SDIS est soulagé. « C’est une convention constructive qui nous aide à améliorer notre travail et nous professionnaliser. C’est aussi une reconnaissance pour notre profession » souligne Bruno Derossi, représentant de la profession.
Du côté du CHU, Freddy Serveaux, directeur général du CHU, félicite le travail réalisé par le SAMU et le SMUR qui s’occupe de la prise en charge d'un patient dont l'état requiert, de façon urgente, une prise en charge médicale et de réanimation. « Je reste impressionné par la capacité d’adaptation permanente des équipes, qui connaissent chaque jour de nouvelles situations. »
Au quotidien, la bonne entente entre les services permet un partage en temps réel des moyens et capacités de chacun dans l’intérêt des citoyens.
Nadège Hubert