Pouillenay

Tourisme & Patrimoine

Eglise Saint-Symphorien, XIIè siècle.
Château de Villiers.

La Brenne ©Marie Quiquemelle

Saint Symphorien ©Marie Quiquemel

Place de la mairie ©Marie

UN CURIEUX EN BALADE
Le 17e opus d’un infatigable découvreur !
Passionné par son département, André Beuchot livre un formidable inventaire de ses communes, hameaux, histoires et légendes...
Marcheur, chercheur de pierres légendaires, randonneur au long cours André Beuchot sillonne, inventorie l’histoire des chemins, des pierres et des centaines de villages et de hameaux côte d’oriens... Un de ces oiseaux rares et discrets ? Allez savoir... en tous cas Un curieux en balade est un ouvrage à lire, à conserver comme les anciens almanachs qui font toute la saveur de nos villes et campagnes !

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Éditions André Beuchot :
8 rue Pierre de Saint-Jacob 21000 DIJON
beuchot@numericable.fr

Un curieux de passage à Pouillenay

POUILLENAY. Canton de Montbard. (Autrefois canton de Venarey-Lès-Laumes).
Appelée autrefois Pouillenay-Les-Oies, la cité tirerait son nom de la racine gallo-romaine "Polliniacus".
L'église paroissiale Saint-Symphorien datée du XIIe avec sa flèche de clocher en ardoises, fut presque entièrement refaite au fil des ans. On y remarquera les horloges calées dans des chiens-assis.
Un ruisseau, la Lochère, exigea la mise en place de plusieurs passerelles et ponts et on en admirera un au fin tablier bombé près de l'église. On y remarquera aussi un passage en dalles de pierre soutenues par des colonnes métalliques longeant la rivière et un minuscule lavoir, le lavoir principal étant transformé en crèche. Les promeneurs noteront au fil des rues plusieurs croix en pierre, la plus intéressante en fer forgé (hélas mutilée) dressée au sommet d'une colonne cannelée accolée à la salle du lavoir, celle du cimetière plusieurs fois réparée. Ils croiseront un imposant pigeonnier rectangulaire doté aussi, chose rare, d'un four à pain.
Pouillenay accueillait la jonction de deux lignes de chemin de fer, celle d'Épinac-les-Mines et celle d'Avallon/Les Laumes-Alésia, ce qui léga une ancienne gare et une maison de garde barrière. En face du château de Villiers, on déniche une seconde maison de passage à niveau.
Au nord-ouest, près de l'écluse 49, coule une source salée riche en magnésium mentionnée dès 1502. Le ruisseau qui en découle imposa la mise en place d'un pont aqueduc sous le canal. Dans la "Description géologique de l'Auxois" publié en 1873 sous la plume de M. Collenot, on relève : qu'il existe à Pouillenay, dans le vallon de la Brenne, une fontaine salée. Les eaux sont salées comme celles des environs d'Avallon et semblent de même nature qu'une source salée de Santenay. En 1854, des industriels pratiquèrent près du pont de la route de Semur-en-Auxois, un puits d'essai de plus de 22 m de profondeur pour explorer les richesses du sous-sol. À 5,10 m, ils notèrent dans une couche de grès tendre semé d'argile verdâtre et de gypse cristallisé, la présence d'une source salée donnant un sel très blanc, non déliquescent à l'air, avec un débit de 3 m3 d'eau par heure. La Fontaine Salée serait connue depuis l'époque celtique et légua aux villageois le sobriquet de "buveurs d'eau salée" ! Derrière la maison de l'éclusier, on repère à 150 m, une construction circulaire piquée dans les prés, au bord même du filet d'eau. Nous voici devant un puits réputé romain de deux mètres de diamètre environ, hélas maladroitement réparé. Mais est-il vraiment si ancien ?
Appréciée des sculpteurs, la pierre des carrières de Pouillenay exploitée dès l'antiquité se retrouve dans plusieurs sanctuaires : temple d'Apollon à Alésia, le temple de Sequana aux sources de la Seine et aux Fontaines-Salées. À des époques plus récentes, elle servit au monument dédié au maréchal Joffre à Châtillon-sur-Seine, sculpté en 1935 par Jean Dampt, au socle de la statue de Vercingétorix à Alise-Sainte-Reine et selon la rumeur… à celui de la statue de la Liberté à New-York ! C'est hélas faux, le socle du monument newyorkais étant coulé en béton et la pierre provenant du Connecticut. À Pouillenay, l'exploitation s'effectuait à ciel ouvert mais également de manière souterraine, deux imposantes entrées perçant le front de taille. La pierre fut utilisée à Buffon quand le maitre des forges, Roch-Joseph Guenin, convertit le site en cimenterie active jusqu’en 1923, le haut-fourneau accueillant alors un broyeur.
Au sud-est, sur la rive de la Brenne, le bucolique château de Villiers XV-XVIe fut édifié par Guillaume Damas, seigneur de Villiers. Il conserve une jolie échauguette et deux belles tours rondes. Sur la façade postérieure, on remarque deux curieuses latrines.
Derrière le château, on trouve dans les prés de la Corvée, un des derniers chênes Napoléon du département.
Dernière curiosités locales, un gisement fossilifère.
Voir aussi : Les Prés-Hauts.


Les Prés-Hauts. (Pouillenay). Le hameau recèle un cadran solaire.


André Beuchot

Pouillenay Prés Hauts ©André Beuchot

©Marie Quiquemelle

©André Beuchot

©André Beuchot

©André Beuchot

©André Beuchot

©André Beuchot

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