Info+ :
Enfance en danger
Le Département, responsable de la protection de l\'enfance en Côte-d\'Or, intervient lorsque la santé ou la sécurité d\'un enfant est mise en danger. Famille, enfant ou témoin d\'une situation préoccupante, l\'Aide Sociale à l\'Enfance (ASE), service du Département, vous informe et accompagne les familles en difficulté.
La rubrique à consulter ICI
C’est un projet ambitieux qui valait bien une présentation conviviale (et aussi émouvante, précisons le tout de même) dans la salle de restauration de l’Institut de Vigne ce jour là. François Sauvadet, Président du Conseil Départemental de la Côte-d’Or, Catherine Sadon, maire de Semur-en-Auxois, et Jean Liberatore, ont donc présenté le projet de restructuration de l’Institut de Vigne à Semur-en-Auxois, seule Maison d’enfants à caractère social (MECS) de la Haute Côte-d’Or. Un projet ambitieux évalué à 4,27 M€ et soutenu à hauteur de 700 000 € par le Département, compétent en matière d’aide sociale à l’enfance.
Tout d’abord, l’Institut de Vigne c’est toute une histoire !
Ce que rappelle Catherine Sadon en préambule… En effet l’institut, fondé en 1872, a été légué par Adolphe De Vigne à la Ville de Semur-en-Auxois. Etablissement destiné au départ à l’accueil d’une vingtaine de jeunes filles pauvres … pour qu’elles apprennent un métier… l’institut va progressivement s’agrandir et ira jusqu’à accueillir jusqu’à 192 jeunes filles en 1967. En 1994 c’est une petite révolution, l’Institut de Vigne s’ouvre à la mixité et commence à diversifier ses modes d’intervention. L’établissement recentre alors son action en direction de jeunes relevant de la protection de l’enfance du département.
Aujourd’hui, l’Institut de Vigne de Semur-en Auxois est une MECS d’une capacité d’accueil de 46 places pour les mineurs âgés de 8 à 18 ans. Financé en totalité par le Conseil Départemental, cet établissement est le seul situé dans la Haute Côte-d’Or et l’un des rares à accueillir en hébergement des enfants sur une large tranche d’âge. A ce jour, l’Institut de Vigne accueille 42 enfants au sein de la MECS ainsi qu’une douzaine de mineurs isolés.
« Il est de notre devoir de pouvoir offrir aux jeunes des conditions d’accueil acceptables » c’est le credo de Jean Liberatore, directeur de l’Institut de Vigne qui a vu passer beaucoup de jeunes tout au long de sa carrière et singulièrement ému par ce moment très formel à l’occasion duquel il a pu faire part de ses convictions et engagements au service de jeunes. « On accompagne et on héberge des jeunes qui ont eu un parcours difficile, une vie abîmée … on ne peut donc pas les abriter dans des locaux qui sont eux aussi abîmés. C’est notre devoir que de leur offrir des conditions d’accueil acceptables ».
Dans le même sens Catherine Sadon, très attachée à l’Institut de Vigne, précise qu’il « est très ancré dans l’histoire de la commune, mais aussi du territoire tout entier… Ce projet de rénovation est ambitieux, mais nécessaire. La qualité des locaux a une incidence sur la qualité de la prise en charge des jeunes et ces nouveaux locaux amèneront forcément une amélioration de l’accueil. Ce sera un plus pour les jeunes, pour le personnel mais aussi pour notre Ville et pour le nord Côte-d’Or ».
François Sauvadet n’a pas manqué de rappeler la responsabilité collective et tout particulièrement celle du Département en termes de protection de l’enfance dont le Département est le garant. Et c’est, non sans émotion lui aussi, qu’il a confirmé le son soutien indéfectible aux structures et aux personnels accueillant des jeunes, avec tout ce que cela implique de respect et aussi de difficultés et de constance.
Par ailleurs, un protocole a été signé entre le Département et l’Institut de Vigne afin de formaliser un partenariat renforçant la protection des mineurs fugueurs et confiés au Département au titre de l'Aide Sociale à l'Enfance.
En effet, les fugues constituent une réalité. Ces fugues présentent des degrés différents de mise en danger pour les mineurs qui s'y livrent. Dans ces conditions, il était important de définir entre l'ensemble des institutions concernées – Département, Parquet, Forces de l'Ordre, Juges des enfants – un process partagé permettant de mieux caractériser les fugues afin de mieux les prévenir et mieux les traiter.
Alors comment cela va-t-il se dérouler concrètement ?
Les plans de réhabilitation des locaux sont maintenant arrêtés et le plan de financement a été validé par le Conseil de Surveillance de l’établissement et la Commune de Semur-en-Auxois qui en est le gestionnaire. Le montant des travaux est estimé à 4 277 000 € TTC et le chantier devrait débuter au deuxième semestre 2021.
Le Département de la Côte-d’Or apporte son soutien financier à hauteur de plus de 700 000 €. Cette subvention permettra, d’une part, de concourir à l’équilibre financier du projet et, d’autre part, de limiter le recours à l’emprunt, qui aurait eu pour conséquence un impact supplémentaire sur le prix de journée supporté en totalité par le Département.
Pour accompagner cette évolution architecturale, le Département a décidé de mettre en place une mission d'accompagnement au changement, réalisée par un prestataire extérieur.
Comme l'ensemble des associations œuvrant dans le domaine de la protection de l'enfance, l'Institut de Vigne s'est saisi des actions initiées par le Conseil Départemental dans le cadre de son plan « Bientraitance » :
Cela passe par la mise en œuvre d'une organisation permettant d’une part une remontée rapide et systématique des évènements mettant en cause le bien-être et la santé de l’enfant et d’autre part un traitement adapté de chaque situation dans les meilleurs délais.
Par l’identification d'un professionnel référent « Bientraitance » au sein de la MECS, qui a pour mission de diffuser la culture de la bientraitance auprès de ses collègues et de participer aux réflexions engagées dans le cadre du réseau.
Et enfin par l’appropriation de la Charte éthique du Département. Dans cette charte, le Conseil Départemental et ses opérateurs, dont l’Institut de Vigne, s'engagent à garantir la qualité des interventions à conduire pour le bien-être des mineurs qui leur sont confiés. Elle constitue le socle des valeurs qui doit guider chaque intervenant dans sa pratique professionnelle.
A noter que de nombreux jeunes étaient présents, jeunes auxquels François Sauvadet s’est adressé en direct, répondant à leurs questions et organisant, avec le soutien de ses équipes, l’invitation à un match…. Chuuut nous n’en dirons pas plus !
Crédit photos ©Marie Quiquemelle