Le 11ème parc national, VOTRE PARC, plus encore que les autres, a une vocation unique pour la Nation !

Le 11ème parc national, VOTRE PARC, plus encore que les autres, a une vocation unique pour la Nation !

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L’Atelier des territoires

Au sein de la Direction générale de l’aménagement, du logement et de la nature (DGALN) et de la Direction de l’Habitat de l’Urbanisme et des Paysages (DHUP) , le bureau des Stratégies territoriales (AD1) anime et pilote des missions relatives à la ville et aux territoires durables dans une approche « grands territoires ». Il développe et propose des méthodes favorisant l’émergence de projets de territoire intégrant les dimensions spatiales et temporelles, d’organisation et des usages, des dynamiques socio-économiques, et combinant les différentes logiques d’acteurs.

Il intervient à l’échelle stratégique du projet de territoire pour tenter de mettre en perspective les approches sectorielles (politique par politique), compléter les outils de l’aménagement (de planification, du projet opérationnel) et interpréter et faire accepter au mieux les règles de l’urbanisme. Autrement dit, il accompagne les territoires à l’échelle stratégique du grand territoire, en amont du projet opérationnel. Il s’agit de faire en sorte que les politiques publiques ne soient pas un ensemble de règles qui juxtaposées s’imposent aux acteurs locaux.

L’Atelier des territoires intervient sur les sites où les services de l’État et les élus ressentent le besoin d’un regard extérieur. Il s’adresse notamment à des territoires en manque d’ingénierie de projet ou à des territoires pour lesquels construire un projet partagé entre élus et État s’avère particulièrement complexe.

L’Atelier des territoires démontre par la pratique qu’il est possible, pour tous les territoires, de surmonter les difficultés auxquelles ils sont confrontés et de construire un projet de développement durable qui concilie la réponse aux besoins des habitants du territoire - en termes économiques, sociaux, culturels - et les défis environnementaux locaux et planétaires.

L’Atelier permet également de dépasser les apparentes contradictions entre protection et développement et de résoudre des situations de conflit ou de rupture de dialogue. Sa mise en œuvre doit contribuer au repositionnement des acteurs locaux pour améliorer le portage des politiques publiques d’aménagement durable des territoires, ainsi que leurs mises en œuvre.


29 janvier 2020

« Il y a 3 mois, j’ai signé avec fierté le décret de création du 11ème parc national de France. Et il était important de nous retrouver ensemble, ici, pour saluer ce succès. Car l’ambition de ce parc national est immense, abriter l’un des plus grands espaces de forêts de plaine d’Europe et accompagner un territoire et ses acteurs pour qu’ils fassent de ce parc un vecteur puissant de développement…  Cette vocation est unique. Elle nous oblige. Elle est une chance aussi. » Madame Elisabeth BORNE, ministre de la transition écologique et solidaire introduisait ainsi son propos en clôture des trois journées d’Ateliers des territoires qui ont accueilli de très nombreux acteurs du territoire du Parc national de forêts.

Le territoire englobant le parc national de forêts a été retenu par l’État dans le cadre de la démarche nationale des Atelier des Territoires. Ce dispositif d’animation permet de mettre à disposition des acteurs locaux (élus, acteurs économiques, habitants…) un bureau d’étude qui anime des ateliers pour l’élaboration d’un projet de territoire partagé. L’objet final est de construire un plan d’action collectif porté par les partenaires sur les thématiques retenues au cours des travaux. Le déroulement en a reposé sur l’organisation de 3 ateliers de partage du projet à trois moments clés. La prise de connaissance du territoire a permis à plus de 100 participants de découvrir ou redécouvrir les territoires côte d’orien et haut-marnais qui composent le parc national et d’aller à la rencontre des acteurs économiques. L’élaboration du projet de territoire s’est travaillée le deuxième jour, non sans que se soient exprimées les craintes des élus et des anciens membres du conseil d’administration du GIP de préfiguration…

Avec pour beaucoup la sensation d’avoir été pris au dépourvu, non informés, conviés à la dernière minute et ignorant la saisine d’un cabinet extérieur par la direction générale de l'aménagement, du logement et de la nature (DGALN) qui élabore, anime et évalue les politiques de l'urbanisme, de la construction, du logement, des paysages, de la biodiversité, de l'eau et des substances minérales non énergétiques. Bref ça ne commençait pas très bien.

Après deux journées de promenade décontractée et d’ateliers studieux, la troisième matinée fut celle de la restitution de toutes les réflexions. Invités, Bernard HERITIER, président du Parc national des Ecrins, Anne LEGILE directrice du Parc national des Cévennes et Christophe VIRET directeur du Parc national du Mercantour ont pu livrer à 300 personnes très attentives leurs expériences, leurs réalisations et aussi leurs questionnements. Avec les constats partagés du bien fondé et de l’efficacité d’une gouvernance locale au sein des parcs nationaux de France et de l’effet « booster » sur l’économie tout en préservant l’environnement et accompagnant le développement. Un parc national c’est toujours un territoire d’exception !

La restitution en elle-même a rassurer, mais pas encore tout à fait, les participants. Marcel JURIEN de la GRAVIERE, ancien président du GIP, a indiqué que si la première présentation était de nature à heurter les « préfigurateurs », la synthèse laisse enfin penser que l’on parle bel et bien, dans ces ateliers, du Parc national de forêts. Un repositionnement indispensable pour convaincre les participants à revenir les 20 et 21 février pour la prochaine session. Toutefois, l’attention a été attirée par d’autres intervenants sur le fait qu’il faille transformer cette base en actions concrètes et incite (assez fermement) le cabinet mandaté à ne pas oublier les 10 années de travail qui ont mobilisé plus de 200 personnes et l’ensemble des habitants et acteurs du territoire et surtout le personnel du GIP et son incomparable degré d’expertise des sujets. Il reset à espérer que ces recommandations soient entendues, au risque pour les préfigurateurs de penser qu’on les a définitivement pris pour des quiches !

C’est sur ce fond de « on y va, on y croit encore » que madame BORNE est arrivée, après avoir fait une brève promenade dans le village d’Arc-en-Barrois.

Madame la ministre a indiqué que l’année dernière, « les rapports des scientifiques ont posé un constat plus clair que jamais, sans appel : la biodiversité disparaît, à grande vitesse. Un million d’espèces est menacé. De ce patrimoine vivant dépend notre propre survie et face à cette urgence, nos concitoyens et notre jeunesse attendent des réponses concrètes et des résultats. Ils attendent que nous gagnions ensemble la bataille du climat et du vivant. C’est mon ambition et celle du gouvernement. » Le Président de la République a fixé en mai dernier un objectif clair car d’ici 2022, 30 % de notre territoire doit être placé sous le statut d’aire protégée, sur terre comme en mer. Dont un tiers sous protection forte. Le 11ème parc national, le Parc national de forêts est une première réponse à cet impératif. Fin novembre, ont été lancés les travaux pour une nouvelle stratégie en matière d’aires protégées qui rassemblera l’ensemble des parties prenantes dans une même démarche. Elle s’étendra aux sites exceptionnels, sur terre et en mer, en métropole et dans les Outre-mer et fournira aux acteurs du territoire les outils pour faire vivre leurs projets.

Cette nouvelle stratégie sera présentée au congrès mondial de la nature que la France a l’honneur d’accueillir en juin, à Marseille et au sein duquel le Parc national de forêts sera mis en avant, car les forêts sont des sentinelles précieuses qui alertent et protègent. Comme la biomasse végétale ou les océans, elles sont d’indispensables puits de carbone qui séquestrent une partie des émissions de gaz à effet de serre responsables du réchauffement climatique. Elles sont aussi des réservoirs de biodiversité indispensables aux équilibres naturels. Mais comme nous, les forêts vont devoir apprendre à vivre dans ce nouveau monde !! A nous d’adapter nos modes de gestions et de renforcer leur résilience, pour les aider à affronter les épisodes qui les fragilisent.

 

« Ce parc qui nous rassemble, propose déjà des solutions, en offrant un véritable laboratoire à ciel ouvert sur le fonctionnement et la gestion de ces écosystèmes complexes. Bien plus qu’un simple espace protégé, le parc national de forêts est un projet qui rassemble des femmes et des hommes. Et si nous avons fait le pari de porter ensemble cette communauté de projets, c’est bien parce que ce parc est une promesse d’avenir pour le territoire. Ce projet, c’est d’abord le vôtre, élus, collectivités, entreprises, agriculteurs, habitants. Le dialogue aura duré 10 ans ! Certains pourraient juge que c’est long. Moi, je pense que ça valait le coup ! Je félicite l’engagement et la ténacité de tous ceux qui y ont œuvré. Je ne pourrais pas tous vous citer, mais je vous remercie chaleureusement que vous soyez élus, fonctionnaires, acteurs économiques ou associatifs. Vous savez pouvoir compter, depuis le début, sur notre engagement à vos côtés, notamment au travers de l’appui des services de l’Etat et bien sûr de nos opérateurs. »

Des opérateurs que sont l’Office national des forêts d’abord qui agit de longue date pour la gestion de votre patrimoine forestier et le tout jeune Office français pour la biodiversité auquel le parc sera rattaché. Ainsi, ces experts en termes de gestion et d’adaptation des territoires face aux défis de demain, conjugueront leurs savoirs au profit du parc national et seront renforcés par le réseau des parcs nationaux.

Aujourd’hui, 127 communes peuvent se rassembler, en dépassant les limites départementales, régionales, mais aussi politiques ! Nombre d’entre elles sont déjà retrouvées dans un projet qui a pris forme dans la charte du parc national qui réconcilie la protection du patrimoine naturel avec le développement des activités agricoles, forestières et touristiques.

 

Chacun a sa place dans le parc. Ceux qui ont façonné la forêt, les forestiers, les pépiniéristes, les scieurs, les menuisiers ou charpentiers qui représentent plus de 400 emplois dans l’économie locale. Sans eux il n’y a pas de forêt. Les agriculteurs qui construisent le paysage et la richesse du terroir avec des pratiques durables. Les opérateurs du tourisme, ils sont plus de 80, qui feront vivre au quotidien cette passion des français pour la forêt. Il y a un dialogue à construire, à nourrir, pour conjuguer la nature et ses usages qui font tous deux la fierté du territoire. Un travail qui ne doit pas s’arrêter à la naissance de ce parc.

« L’établissement public du parc devra être opérationnel le plus rapidement possible après les élections municipales. Dans cette perspective, la phase d’adhésion à la charte qui est en cours est cruciale. Adhérer, c’est bénéficier d’un accompagnement spécifique du parc. C’est participer à sa gouvernance et à ses futurs projets. A l’issue de cette phase, son conseil d’administration sera installé, avant l’été… Adhérer, pour les communes du cœur, c’est aussi bénéficier d’une dotation globale de fonctionnement dédiée à la biodiversité qui viendra accompagner les collectivités concernées à hauteur de 690 000 euros par an.»

«Ne manque plus qu’un futur directeur ou directrice. Je sais que vous attendez un profil fédérateur, et je vous assure qu’il ou elle sera garant du dialogue : j’y veillerai personnellement. Enfin, pour vous accompagner dans la déclinaison concrète de la charte du parc, j’ai souhaité lancer une démarche d’Atelier des Territoires soit 120 000 euros d’ingénierie. Elle durera 4 mois… Et je tiens à lever les doutes qui pourraient persister : il ne s’agit pas de réécrire la charte, mais de l’incarner. »

Projet local et fierté nationale, le parc de forêts porte aussi un message au-delà de nos frontières.  2020 est une année cruciale pour l’écologie avec trois rendez-vous majeurs. Le congrès mondial de la nature à Marseille en juin, ensuite, obtenir un cadre international de protection du vivant le plus ambitieux possible à la COP15 en Chine et enfin rehausser nos ambitions lors de la COP climat de Glasgow.

 

« Pour être plus forts dans ces négociations à venir, nous avons besoin d’une politique de grande ampleur et de résultats concrets. Qui démontrent notre capacité à agir sur notre territoire, notre engagement. Pour convaincre. Pour rassembler. Ce parc national en est un des meilleurs exemples. Il est une vitrine diplomatique de nos actions nationales. Et vous serez les bienvenus à Marseille sur le pavillon France qui mettra à l’honneur votre parc. A terme, je crois à la constitution d’un réseau mondial des aires protégées de forêts qui pourraient naitre de ces rendez-vous. Dans ce réseau, votre parc pourra accueillir des spécialistes de la forêt du monde entier. »

« Voilà Mesdames et messieurs, en quelques mots, ce que je souhaitais vous dire aujourd’hui. Ce nouveau parc national n’est pas seulement un outil de protection de la biodiversité. C’est un laboratoire des forêts de demain, un projet d’avenir pour le territoire, une vitrine diplomatique.  Alors oui, il fait déjà partie de notre patrimoine français. Vous pouvez en être fiers ! »

Il s’agira donc désormais d’aller au-delà des mots, au-delà des appréhensions pour faire en sorte que ces dix années de travail et tout particulièrement celui des 7 techniciens experts, chacun dans leur domaine de compétence, soit mis à profit et en exergue lors des prochaines sessions des ateliers des territoires et de la mise en œuvre des projets déjà construits. Un travail sur deux régions, deux départements, 127 communes et avec 28 000 habitants !

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Vos commentaires

PETARD
a publié le 31/01/2020 08:31
Bravo à toutes celles et tous ceux qui ont permis à cette belle idée de déboucher, parfois contre vents et marées. Ce n'est cependant pas terminé ! Il appartient désormais aux particuliers, aux "locaux" ( au sens large) de développer et de faire vivre ce nouveau-né prometteur avec le soutien facilitateur des décideurs et des media. Rangeons au fond du tiroir nos craintes, nos scepticismes,nos paresses aussi....Finies les attentes contemplatives faciles ! Découvrons, redécouvrons et montrons au reste du monde notre force, notre intelligence et notre foi dans l'avenir.

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