LAUREN TURTIL - LES FURTIVES
Dans le roman d’anticipation Les Furtifs d’Alain Damasio, l’auteur décrit les furtifs, des créatures quasiment invisibles dotées de capacités mimétiques extraordinaires, notamment pour se défendre : elles peuvent se fondre dans l’environnement pour ne pas être vus par les humains, ou émettre des leurres sonores, des bruits urbains ou encore des cris désarçonnants pour les distraire. Les furtives est une œuvre sonore in-situ de l’artiste Lauren Tortil, un concert environnemental d’environ 45 min., interprété sur le Lac Kir à Dijon par une série de cinq sculptures sonores, autonomes et flottantes, qui interagissent avec l’environnement qui les entoure : elles émettent, en dérivant sur le lac, des sons amplifiés et transformés en temps réel par un ordinateur embarqué, en fonction de leur vitesse de flottaison, de la température ambiante ou encore de l’ensoleillement. Après leur mise à l’eau, elles se déplacent sur le lac de manière aléatoire afin d’émettre collectivement des sonorités audibles par le public et les passants depuis les berges. Les sculptures sont recouvertes d’une peinture à effet miroir, et donc elles peuvent au gré de leurs déplacements apparaître ou disparaître aux yeux des spectateurs-visiteurs. Comme Les furtifs de Damasio, les cinq sculptures sonores de Lauren Tortil ont donc des capacités de camouflage visuel et sonore : elles sont visibles puis invisibles, et se fondent, imitent ou perturbent l’ambiance sonore du Lac.

Lauren Tortil est artiste sonore et doctorante au sein de l’Eur CAPS à Rennes. Influencée par les sound studies, l’archéologie des médias et la philosophie politique, son intérêt se porte sur les processus d’écoute par le prisme des technologies sonores, et de fait, sur les interactions existantes entre ces médias, l’humain et leur environnement sonore. Cette démarche se manifeste par une double recherche : une recherche iconographique et théorique qui nourrit sa pratique plastique (objets imprimés, installations, performances) avec le son comme matériau de prédilection. Depuis plusieurs années, elle s’attache par ailleurs à développer sa propre méthode de pédagogie sonore à travers la mise en place d’ateliers destinés à différents publics. Depuis 2021, elle porte le projet éditorial en ligne [wo:ks] qui consiste en des entretiens et des co-créations qu’elle réalise avec des artistes au sujet des arts sonores, avec le soutien de Duuu Radio et d’Ici l’Onde.

Pour la construction des sculptures, Lauren Tortil est en résidence sur 19 au 25 juin au Maquis et sera assistée par trois étudiant.e.s de l’ENSA Dijon.

http://www.laurentortil.com/

LÉO MAUREL - PETIT VERTIGE
Léo Maurel, génial inventeur d’instruments présente Petit Vertige, un instrument de musique inspiré de l'organetto, petit orgue portatif utilisé au moyen âge et à la renaissance par les troubadours.traditionnel, mais piloté par ordinateur. «Il s'agit de renouveler complètement l’instrument traditionnel et de réussir à trouver une forme d'instrument adapté aux pratiques des musiciens d'aujourd'hui, imprégnés de culture musicale électronique, et souhaitant explorer des sonorités d'instruments acoustiques.»

Léo Maurel est luthier inventeur, vit et travaille à Dangolsheim près de Strasbourg depuis 2010. Il invente, fabrique et commercialise de nouveaux instruments, joués par de nombreux musiciens expérimentant dans les domaines du son continu et de l’héritage des musiques électroniques, tels que Erik M, Yann Gourdon, Tarek Atoui, Stephen O’Malley, Oiseau Tempête, Ensemble Recherche, Hanatsu Miroir, etc. Après avoir réinventé la vielle à roue, ses dernières recherches gravitent dans l’univers des orgues.

En tant que musicien, il joue dans l’ensemble Pancrace sur des orgues d’église et sur l’Organous, orgue poulpe initialement dimensionné pour les besoins du groupe mais qui servira dans bien d’autres projets.

https://www.violonaroue.fr/

COLLECTIF KOGUMI - LES MACHINS ET LA PIEUVRE
Les Machins, La Pieuvre, La Frite sont des ensemble de machines au design réjouissant qui permettent à tous les publics, à partir de 4 ans de jouer ensemble de la musique électronique, sans aucune connaissance musicale. Synthétiseurs, boites à rythmes, effets sonores, tous les ingrédients sont réunis pour inventer ensemble une musique ludique (et groovy!)

Kogümi est un collectif lyonnais d’artistes enseignants, spécialisé dans la pratique des musiques électroniques. Le collectif conçoit des temps d’expérimentation pour adultes et enfants à partir de 5 ans, musiciens ou non : ateliers de création, installations interactives, spectacle immersif jeune public. Il favorise le jeu musical collectif en créant ses propres instruments. Aussi, Kogümi aime apprendre et évoluer en organisant des temps de réflexion pour professionnels (enseignants, artistes, médiateurs).

https://www.kogumi.fr/

SIMON DROUHIN & GUILLAUME BERTRAND - FLIPPERTRONICS
Un flipper Gottlieb Excalibur de 1988 transformé en instrument de musique ! À la place des sons et musiques originales du flipper, le public peut choisir parmi un catalogue de créations musicales et sonores spécialement composées pour ce nouvel instrument. Et c’est en jouant au flipper qu’on dévoile des sons et compositions !

Sonic Bloom présente une version beta de cet instrument développé par Simon Drouhin et Guillaume Bertrand à l’occasion d’une résidence au Maquis au mois de juin.

Après cette première phase de tests, Ici l’Onde commandera des nouvelles compositions à des artistes d’univers variés, des musiques électroniques aux sphères expérimentales.

NICOLAS VIREY & EMILIE LAGRÉBERE - RUN
Run est une performance de trente minutes entre un vielliste et une runneuse qui se joue de ses pas de course pour créer des sons, des rythmes en dialogue avec le joueur de vielle.

La vielle est d’abord un instrument médiéval, traditionnel et populaire qui appelle à la danse. Elle est connue pour son « bourdon », son continu immédiatement reconnaissable. Ici, ses sons sont modifiés avec des pédales d’effets, donnant lieu à des registres sonores qui dépassent ceux qu’on lui connaît habituellement. Elle habite l’espace, oriente le sens, tantôt sombre, tantôt lumineux et donne ainsi la couleur à la course.

La runneuse évolue sur un socle carré d’un mètre, en sur-place, à des rythmes différents. Sa course sonore et percussive stimule l’imaginaire : on ferme les yeux et elle est sur le sable, dans la neige, dans l’escalier, sur un trottoir, dans la forêt, en proie à la fuite, surprise par un retard, dans l’exercice de l’ascension d’un mont...

Émilie Labrégère est danseuse, performeuse, masseuse diplômée, et surtout particulièrement aventureuse ! Elle a suivi des études en histoire de l’art, se spécialise dans le domaine de l’art contemporain et réalise un mémoire autour de l’œuvre chorégraphique et scénographique de Barbe Bleue de Pina Bausch et Rolf Borzik. Elle collabore avec l’équipe des Derniers hommes, de la cie Sf, Rubisco, l’Opéra Dijon et s’exerce au métier de comédienne-danseuse, danseuse-comédienne, quelque chose entre les deux. Aujourd’hui, elle cherche à consolider ce pont entre toucher, danse, son et expérimentation : faire spectacle avec ce beau mélange.

Nicolas Virey est auteur compositeur et interprète, d’abord à la guitare et au chant dans des formations rock, puis pour de la poésie chantée en français, et des musiques plus expérimentales à la vielle à roue. L’univers musical de Nicolas Virey nous fait mouvoir tantôt dans la mélancolie, tantôt dans la ferveur. Avec son écriture imagée, il évolue dans la tradition des chansons poétiques. Il fait partie du collectif l'Engeance basé à Dijon dans lequel il œuvre, entre autres, dans le projet Fluide (collectif faisant des projections à base d'huile - liquid light projections). Il est aussi vielleux dans le groupe La Ruche (transe/drone) et dans Cromorne (Duo drone/trad). Parallèlement à sa musique, il aime également peindre que ce soit des tableaux ou les pochettes de ses disques. Il crée aussi des vidéos pour mettre en valeur ces compositions. Il participe, au sein de l’Engeance, à la création d’affiches pour les événements que le collectif organise.